La jeune femme repère le plan tout de suite et s'y dirige directement. L'espace est affreusement blanc.

Voilà qui risque de ne pas aider mes vertiges

Sur le sol des lignes de couleurs partant dans différentes directions. Quand il se rapproche du plan, il constate que des lignes de même couleurs y sont dessinées. Elle a eu le temps de comprendre. Elle indique une ligne menant à une série de portes. Des dortoirs, ou des cabines...

A ce moment, elle déchire le bas de sa blouse pour en enrubanner sa main. Il sent bien qu'elle est gênée mais ne sait pas trop quelle attitude adopter. Concrètement, il se moque que sa blouse soit courte, mais il comprend qu'elle ne soit pas à l'aise. Lui dire que ça ne le dérange pas serait pointer du doigt le fait qu'il a vu que la blouse était courte, s'il ne dit rien pour la rassurer elle pourrait croire qu'il en profite. Il n'a pas envie de la blesser, mais il n'a pas non plus l'envie de passer du temps à jouer les papas-gâteaux...

Il ne faut pas vous inquiéter pour si peu, nous allons bien trouver quelque chose.

La voix automatique se fait alors entendre. La même qui s'était fait entendre au milieu du sirène quand il s'est réveillé. Il est question d'I.A., un membre de l'équipage, de grands gagnants et de la Terre. Ce qui l'embête c'est qu'il y est aussi question de chance, ce qui l'inquiète un peu plus. Normalement la chance, ça vient avant de gagner non ? Pas après... Le fait de faire parti de "gagnants", même s'il ignore gagnant de quoi, semble vouloir confirmer ce qu'il pensait. Tout cela n'était pas prévu. Le réveil du membre de l'équipage lui semble être une bonne chose aussi, peut-être quelqu'un disposant de réponse...Non vraiment, le plus ennuyeux dans ce message, c'est la chance.

Il réalise alors que la jeune femme semble extrêmement perturbée par cette annonce. Elle s'est recroquevillée contre un mur et sa voix a repris sa petitesse de tout à l'heure. Il lui faut du temps. Il comprend bien, mais lui il a besoin de bouger, de ramener définitivement un équilibre dans ses jambes. Il pose doucement une main sur l'épaule de la demoiselle.

Prenez votre temps. Soufflez un peu. De mon côté j'ai besoin de marcher pour faire le tri. Je vais simplement rentrer dans la première pièce à côté. Pour que vous soyez sûre que je ne vous ai pas laissée toute seule ici, je vais simplement siffloter. Je suis très mauvais siffleur, donc ne vous attendez pas à une symphonie, mais au moins vous saurez que vous n'êtes pas complètement seule. En attendant, sachez que je ne pense pas que nous soyons en danger. En tout cas, pas dans l'immédiat. Je vous expliquerai ça dès que je reviens. Reposez vous cinq minutes.

Il la laisse alors et commence aussitôt à siffloter comme il lui a dit. Le sifflement part souvent trop aigü, ou bien il meurt dans un souffle. Il ne peut pas faire mieux pour l'aider pour l'instant. Il entre dans la pièce. Elle est meublée simplement. Finalement, tout cela rappelle un peu la salle de réveil : la même teinte bleutée, pas de fenêtre, mais moins de tube. Un lit, une table. Bon. Et puis, dans le mur, deux portes. Comme le reste de la pièce ne semble rien avoir d'autre à offrir, il s'en approche. Les portes s'ouvrent automatiquement et révèlent ainsi leurs trésors : des vêtements.

Bingo

Un immense sourire lui traverse le message. Enfin quelque chose de concret. Le choix est immense, les deux casiers en sont plein. Il est possible que les autres chambres possèdent aussi des casiers. Il attrape rapidement une sorte d'immense cape en velours et retourne vers la jeune femme.

J'ai une bonne nouvelle.

Il lui sourit et lui pose la cape sur les épaules pour qu'elle puisse être couverte.