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 Willst feiner Knabe du mit mir geh’n ? Meine Töchter sollen dich warten schön[ libre]

Sigfried Schwarz [NJ-149]
Sigfried Schwarz


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Langue(s) apprise(s): Anglais, Français

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MessageSujet: Willst feiner Knabe du mit mir geh’n ? Meine Töchter sollen dich warten schön[ libre]   Willst feiner Knabe du mit mir geh’n ? Meine Töchter sollen dich warten schön[ libre] I_icon_minitimeJeu 17 Juil 2014 - 16:24


   
Erlkönig hat mir ein Leids getan.

 

« Wer reitet so spät durch Nacht und Wind ? »

Le vide. Le vide. Le vide. Le vide. Le vide. Le vide. Le vide. Le vide. Le vide. Le vide. Le vide. Le vide. Le vide. Le vide. Le vide. Le vide. Le vide. Le vide. Le vide. Le vide. Le vide. Le vide. Le vide. Le vide. Le vide. Le vide. Le vide. Le vide. Le vide. Le vide. Le vide. Le vide. Le vide. Le vide. Le vide. Le vide. Le vide. Le vide. Le vide. Le vide. Le vide. Le vide. Le vide. Le vide. Le vide. Le vide. Le vide. Le vide. Le vide. Le vide. Le vide. Le vide. Le vide. Le vide. Le vide. Le v... ?

« Ici I.A. Nous n’avons eu d’autre choix que d’interrompre votre cryogénie. Nous sommes navrés. Vous allez être transféré en salle de réveil et pourrez alors sortir.  »

Les lumières qui vrillent le crâne à n'en plus finir. Elle n'avait entendu ni porte ni loquet. Juste l'air bien plus frais contre sa peau. Certains pourraient comparer tout ça  à une renaissance. Étrange phénomène que celui de redécouvrir un corps qu'on avait oublié avec le reste. La mémoire sensorielle étant plus forte et persistante que la sémantique ou la procédurale, elle vécut certainement celle là moins mal que la précédente. L'expérience acquise ne s'oublie jamais vraiment, elle perd juste sa teneur consciente. La fraîcheur de l'air ramenaient lentement à sa conscience les limites physiques de son corps.

Elle se rappela chaque membre douloureusement, sans pouvoir le bouger. Juste la sensation désagréable d'un glaçon gazeux qui glisserait lascivement sur son corps encore chaud. Et comme d'habitude, la nature va du général au particulier. La tête ensuite. Vide, mais douloureuse. La dernière chose dont elle se souvenait..La douleur qu'elle ressentait en cet instant précis. Aucune pensée ne pouvait la traverser. Cette sensation aigüe et désagréable faisait rempart à tout, et ce n'est qu'au prix d'un effort surhumain qu'il sortit de sa bouche pâteuse et sèche :

« Putain.. »

En allemand, bien entendu. Mais ce n'était pas terminé, oh non. Puis qu’après cette faible poussée de voix, c'est une nausée du fond des âges qui la surprit, et rejoignit le sol. D'autres avaient du le faire avant elle. Heureusement, elle avait pris assez de temps pour penser à bouger qu'assez d'esprit lui fut revenu pour penser qu'il était dangereux de poser un pied hors de sa cellule à l'endroit  même où elle avait vomi.

« Le vomi, ça glisse. »

Penser par la bouche, voilà qui était un concept assez intéressant à y bien penser. Mais sa tête l'empêchait de réfléchir. Elle était réduite à la verbalisation élémentaire de réflexes de survies presque infantiles. Et puis voilà. Un début d'explication, vague et inutile.  

« Bonjour. Ici I.A. Maintenant qu'un membre de l'équipage est réveillé, je vais pouvoir vous communiquer le dernier message que nous avons reçu de la Terre : "Félicitations aux grands gagnants et bonne chance l'Eléonor ! Mais surtout... Crrrrrsh crrr...". Fin de la transmission. Message daté du 13 février de l'an 8. En espérant que vous passerez un agréable séjour à bord ! »

Le silence. La tête qui lance encore et toujours. Toujours plus.

« C'est n'importe quoi. »

Et, comme le ferait n'importe quel être humain à bout de forces et sans repères, Sigfried pleura en silence à l'intérieur de sa capsule, n'ayant pas encore assez de forces pour soulever le poids de son corps avec les bras pour se hisser en dehors.


   

   CODE BY AMIANTE
Trent K. Hodgson [CG-110]
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MessageSujet: Re: Willst feiner Knabe du mit mir geh’n ? Meine Töchter sollen dich warten schön[ libre]   Willst feiner Knabe du mit mir geh’n ? Meine Töchter sollen dich warten schön[ libre] I_icon_minitimeVen 25 Juil 2014 - 21:14


   
'That was a bloody hell of a hangover...'
« Ici I.A. Nous n’avons eu d’autre choix que d’interrompre votre cryogénie. Nous sommes navrés. Vous allez être transféré en salle de réveil et pourrez alors sortir.  »

C'est dans un bruit assourdissant que le corps de Trent Hodgson s'étala de tout son long sur le sol, suite à l'ouverture de sa capsule de cryogénisation. Ce fut comme si l'on avait fait tomber une grosse planche de bois et qu'elle n'eut pas rebondi. Le jeune homme n'avait pas la carrure d'un bodybuilder pourtant, mais ses épaules solides faisaient tout de même de lui quelqu'un d'imposant, lorsqu'il fut sur ses deux pieds tout du moins.

Inconscient, les bras le long du corps, le nez face contre terre, il resta là pendant quelques minutes. Il semblait presque que la cryogénie avait fait de lui un bloc de glace de forme humaine, une silhouette froide, inerte. Il y eut un soubresaut suivit d'une toux violente et Trent reprit peu à peu conscience. Enfin... reprendre conscience, c'est vite dit...

Après s'être levé d'une manière particulièrement chaotique puisque sa vision était encore largement troublée et qu'il ne voyait pas grand chose si ce ne fut une aveuglante lumière blanche, son premier geste fut de s'appuyer lourdement contre un mur avant de vomir sur le sol. Il laissa échapper un 'Shit !' puis reprit de plus belle. Une fois terminés, ses vomissements laissèrent place à une autre quinte de toux qui fut, à en croire son bruit, plutôt douloureuse. Le jeune homme s'adossa alors sur le mur et glissa le long de celui-ci pour s'assoire finalement, à quelques centimètres de là où il venait de rendre ce qu'il restait à l'intérieur de son système digestif.

Les yeux fermés, il semblait particulièrement serein, paisible. La tête légèrement penchée en arrière, on pouvait l'entendre fredonner une chanson, l'air semblait faux mais, heureusement, à peine audible. Son visage allait de haut en bas, comme pour marquer la mesure. La lumière qui se trouvait sur sa gauche laissait apparaître clairement la cicatrice qui se trouvait sur le haut de son nez. Elle soulignait ses pommettes prononcées et ses joues légèrement creusées, renforcées par la forme marquée et angulaire de sa mâchoire et de son menton.

Il redevint silencieux au bout de quelques minutes et tenta de se relever. Il s'appuya sur le mur à l'aide de sa main pour de pas tomber dans un premier temps, puis lâcha progressivement son appui pour tenter de tenir sur ses deux jambes. Il se redressa et vacilla quelque peu avant de s'adosser au mur.

« That was a hell of a night... »

En réalité, cette nuit-là, avant la cryogénisation, il n'en avait pas le moindre souvenir. Disons qu'il tirait plus des conclusions de son état déplorable maintenant qu'il était sorti de là. Les pensées du jeune homme furent dérangées par le son strident émis par le haut-parleur au-dessus de lui :

« Bonjour. Ici I.A. Maintenant qu'un membre de l'équipage est réveillé, je vais pouvoir vous communiquer le dernier message que nous avons reçu de la Terre : "Félicitations aux grands gagnants et bonne chance l'Eléonor ! Mais surtout... Crrrrrsh crrr...". Fin de la transmission. Message daté du 13 février de l'an 8. En espérant que vous passerez un agréable séjour à bord ! »

L'appareil s'éteint. Trent resta silencieux un instant, avant de se laisser glisser à nouveau le long du mur.

« ... and it's gonna be a hell of a day... »

   

   

   
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MessageSujet: Re: Willst feiner Knabe du mit mir geh’n ? Meine Töchter sollen dich warten schön[ libre]   Willst feiner Knabe du mit mir geh’n ? Meine Töchter sollen dich warten schön[ libre] I_icon_minitimeDim 27 Juil 2014 - 13:19


 
Erlkönig hat mir ein Leids getan.

 

Les sens de la pauvre Sigfried peinaient à revenir de là où ils s'étaient égarés, c'est certainement pour cette raison précise qu'elle ne s'était pas rendue compte si rapidement qu'elle n'était pas tout à fait nue. Il n'y avait pas que la sensation de l'air sur sa peau, mais également celle d'un tissus. Elle était recouverte par cette blouse blanche un peu trop grande, avec pour seul motif un matricule. Une fois ses larmes hors de son corps, augmentant par ailleurs son mal de crane, elle baissa les yeux sur la matière à la fois douce et rugueuse qui recouvrait son corps. « NJ-149 ». C'était au moins aussi vague que tout le reste. NJ-149. Non. Rien, rien qui n'éveille la moindre sensation, la moindre idée, la moindre impression. Le néant. Un néant incrédule qui n'en finissait de se prolonger. Et les lumières elles ne s'arrêtaient pas non plus de cligner. Pas un seul instant. Elle se laissa de nouveau tomber dans sa capsule, sans égards pour la machine qui s'ébranla un instant sous le poids du corps échoué sur le métal bien moins confortable qu'elle ne l'avait espéré. Ce n'est qu'après quelques longues minutes qu'elle eût une idée qui aurait pu passer pour saugrenue s'il y avait eu un témoin. Mue par la curiosité si propre à l'homme, elle souleva légèrement le tissus au niveau du premier bouton afin de regarder ce qu'il y avait en dessous. Une petite poitrine, on ne peut plus banale. Elle resta plusieurs minutes en contemplation sceptique avant de reprendre sa position 'allongée', espérant que fermer les yeux calmerait son esprit, et son corps.

Seulement voilà, d'un peu plus loin, elle put entendre exactement le même message qui l'avait sortie du néant. S'ensuivit un bref bruit de cheminement mécanique, un léger son de décompression, et la chute. La chute d'un corps tout aussi enveloppé dans une blouse. Sans grâce, sans manières. Le pauvre n'avait pas l'air tout à fait dans son assiette. Elle rouvrit un œil. Puis l'autre. Il ne bougeait plus. Sceptique, et un peu abasourdie, il faut bien l'avouer, elle sombra de nouveau dans cet état bêtement contemplatif. Il était brun, cela donnait aux reflets des lumières dans ses cheveux une teinte surprenante. Et il toussa. La sensation des muscles qui se contractent sous l'effet de la peur après une longue période d'inactivité, c'est toujours un peu douloureux. Elle grimaça, mais n'en bougea pas pour autant. Elle tourna la tête pour ne pas le voir vider son estomac.

« Décidément.. » Souffla-t'elle entre ses dents avant d'observer de nouveau la scène. Il avait glissé le long du mur, elle s'était immobilisée. Après tout elle n'avait aucune idée de qui il pouvait bien être ou de ce qu'il pouvait bien lui vouloir. Vu son état il ne pouvait pas être bien dangereux, mais elle n'était pas de la première fraîcheur non plus. Elle observa en silence. Encore, toujours. Seconde quinte, ses muscles se contractèrent une nouvelle fois. Lentement, sa méfiance se transformait en quelque chose de plus..Bienveillant ? Il ne l'avait toujours pas remarquée. Grand bien lui en fasse, elle avait un peu plus de temps devant elle pour s'en remettre. Les mots qui sortaient de la bouche du brun n'avaient rien d'Allemand-Langue qu'elle n'aurait su nommer-, mais elle comprenait tout à fait ce qu'il voulait dire par 'Shit'. Bonne nouvelle. La communication serait possible. Enfin, s'il rouvrait les yeux un jour.

Sig' se laissa bercer par les quelques notes désynchronisées qui sortaient de la bouche de l'inconnu. A très faible volume. Il devait fredonner pour lui. C'était étrange à l'oreille mais absolument pas désagréable. Apaisant, presque. Et le silence. De nouveau. Sigfried n'avait pas bougé, lui avait déjà essayé de se lever deux fois. Il avait bien du courage. Et encore le message annonçant un gain quelconque.

« Ma tête..Arrêtez ça, c'est de la torture » Murmura t'elle, faisait de gros efforts pour ne pas faire de mouvement violents et ainsi révéler sa position. Mais à quoi bon finalement. Il s'était de nouveau laissé glisser le long du mur. Abandonnant presque immédiatement. Elle devait se décider à faire quelque chose, et qui plus est, quelque chose d'intelligent. Déjà, quitter la pièce, afin de ne plus entendre ce son désagréable et aiguë.  Et pour cela, elle devait réussir à bouger les jambes, ce qui n'avait plus l'air si évident. Elle risqua un pied hors de sa capsule, évitant sa propre flaque de vomi et tenta un appui. Le temps qui s'était écoulé entre l'ouverture et le moment présent devait avoir été suffisant pour permettre un début de déplacement. Amen. !  Les pas qui suivirent étaient maladroits et hésitants, un peu comme lorsqu'on retrouve ses jambes après un très désagréable épisode de fourmis. Elle mit un peu de temps à rejoindre ce mur qui finalement n'était pas si loin.

Une fois à portée, elle put l'observer un peu plus. Il avait une drôle de cicatrice sur le nez, et son badge à lui indiquait 'CG-110'. Seul le 1 était commun. Mais étais-ce assez pour en tirer des conclusions tangibles ? Certainement que non. Et puis, comme n'importe qui d'autre l'aurait fait, elle tenta un contact.

« Besoin d'aide ? »

Seulement voilà, ce qui était sorti de sa bouche n'était pas de "sa" langue. Ça ressemblait beaucoup plus à la langue que lui avait utilisé un peu plus tôt. Moins de consonnes, un peu plus de manières, et surtout aucun sch. Elle tenta un sourire. Elle ne tendrait pas la main, elle peinait déjà à soutenir le poids de son propre corps.
Trent K. Hodgson [CG-110]
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MessageSujet: Re: Willst feiner Knabe du mit mir geh’n ? Meine Töchter sollen dich warten schön[ libre]   Willst feiner Knabe du mit mir geh’n ? Meine Töchter sollen dich warten schön[ libre] I_icon_minitimeMer 6 Aoû 2014 - 15:14


   
'That was a bloody hell of a hangover...'
« Need any help ? »

Le jeune femme semblait sourire, mais d'un sourire altéré par quelque chose, le trouble d'un réveil un peu trop brutal certainement. Trent leva les yeux lentement vers elle, puisqu'il semblait souffrir du même trouble.

« Thanks, I'm alright. »


Il se redressa avec difficulté, s'aidant du mur dans son dos pour garder l'équilibre, trahissant son doux mensonge, puis, une fois debout, adressa un sourire en coin à la jeune femme qu'il ne parvenait à distinguer qu'à travers un flou épais. Il avait reconnu la voix d'une femme, mais il avait aussi entendu que son accent nétait pas celui d'une native. Mais peu importe, puisqu'ils étaient de toute façon dans la même galère tous les deux. Qu'est-ce que tout cela pouvait-il donc cacher ? Au moins, Trent se senti rassuré de constater qu'il n'était pas seul dans cette histoire, même si les intentions de son interlocutrice ne semblaient pas amicales pour autant, au moins elles n'étaient pas hostiles.

Il l'observa attentivement, au fur et à mesure que sa vision revenait, examinant chaque détail : des cheveux roses rasés sur le côté droit, c'était le premier détail qui sautait aux yeux. Un tatouage sur la joue gauche, six en chiffre romain. Elle était vétue d'une blouse blanche, ornée d'un badge, indiquant 'NJ-149'. Ce détail lui fit remarquer qu'il portait la même tenue, celle-ci ornée d'un badge 'CG-110'. Impossible de savoir ce que cela signifiait.

Le jeune homme allait avoir besoin d'un allié, il valait donc mieux rester amical pour l'instant, même s'il garderait tout de même une pointe de méfiance, juste au cas où.

« What a creepy place, isn't it ? » dit-il d'un ton jovial.

En examinant les lieux, on pouvait voir les capsules de cryogénisation alignées, certaines vides, d'autres encore occupées par des personnes endormies. Trent remarqua un peu plus loin la capsule de sa nouvelle connaissance, jonchée d'une flaque de vomi. Au moins, il n'avait pas été le seul à mal vivre le voyage. De là vinrent un tas de questions : Où suis-je exactement ? Pourquoi cette cryogénisation ? Qui m'a mis là-dedans ? Mais surtout, qui suis-je ? Ces question restèrent sans réponse et l'idée de paniquer à l'idée de ne plus avoir aucun souvenir était forte. Mais il valait mieux garder son calme, ils ne semblaient pas en danger.

Trent fit un pas en avant vers la jeune femme, se détachant du mur, manqua de s'écrouler sur le sol, et tendit la main vers elle en signe de paix.

« Look, N-J-one-four-nine, if that's your name. We are stuck here in the same bloody mess, so we'd better be friends, don't you think ? »

   

   

   
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MessageSujet: Re: Willst feiner Knabe du mit mir geh’n ? Meine Töchter sollen dich warten schön[ libre]   Willst feiner Knabe du mit mir geh’n ? Meine Töchter sollen dich warten schön[ libre] I_icon_minitimeLun 11 Aoû 2014 - 17:53


 
Erlkönig hat mir ein Leids getan.

 

« Wer reitet so spät durch Nacht und Wind ? »

Sigfried n'était pas vraiment à l'aise, voire même pas du tout. Cette seconde peau grossière grattait affreusement et était qui plus est étrangement taillée . Un bout de sa tête refusait de répondre aux sommations et son sens de l'équilibre se trouvait aussi malmené que son estomac qui pourtant faisait des efforts. Lorsqu'il leva les yeux sur elle, sigfried sourit un peu plus encore..Quelques secondes du moins puisqu'elle sentit quelque chose remonter, quelque chose qui ne serait pas agréable du tout. Son expression se figea un instant, elle respira profondément en fermant les yeux. Il n'avait pas l'air d'aller si bien que ça, mais elle ne pouvait que le croire sur parole.

« Very well ! »

C'était un peu trop enjoué par rapport à ce qui se passait réellement dans sa tête..Du moins en avait-elle l'impression. Elle ne savait pas vraiment ce qui s'y passait à vrai dire. Elle laissa ses yeux parcourir une nouvelle fois le badge, mais ils s'égarèrent un peu sur la silhouette que lui donnait la blouse. Ca ne lui allait pas. Mais ce n'était pas vraiment important. Pas maintenant.

Il s'était relevé, elle observa la manœuvre avec une certaine sympathie. Il n'allait pas si bien que ça, c'était évident. Il sortait du même cocon qu'elle, il ne pouvait pas être frais comme un gardon. Elle le quitta des yeux un instant, l'idée même des espèces de cocons desquels ils sortaient la mit mal à l'aise. Elle porta son regard en arrière, observant la surface lisse de l'objet en question. Il n'y avait rien, si ce n'est 'Eleonor ' en gros caractères. Elle regarda vaguement celui d'où sortait Trent, il y avait le même nom dessus. Ce n'était donc pas le sien. L'excitation d'avoir peut être percé un mystère retomba aussi sec, comme un coup de massue. Elle se sentit soudainement fatiguée et prit appui d'un bras sur le mur, à côté de lui. Un instant. Juste le temps de fermer les yeux et de respirer.

Elle fut ramenée au présent -aussi désagréable soit-il- par une injonction un peu moins amère que les autres. Elle releva la tête et tenta de sourire entre deux vertiges. Il ne perdait pas espoir, il ne paniquait pas, et il n'avait pas essayé de lui crever les yeux avec l'attache de son badge. C'était un bon signe ! Elle prit une profonde inspiration et retrouva sa posture droite -presque digne même – ainsi que sa contenance.

« Creepy, noisy and..Smelling weird.  And we're the winners. I guess that the voice on the microphone has a strong sense of humor. »

La voix. Oui, la voix , elle l'avait presque oubliée. Cette voix qui l'avait annoncée grande gagnante, ainsi que son voisin de cellule. C'était étrange. Comment est ce que ça pouvait...Une farce peut être ? Une farce cruelle. Qui n'avait pas l'air de troubler Trent plus que ça d'ailleurs. Il laissait ses yeux courir dans la pièce, ayant repris un peu ses esprits. Elle eut un drôle de frisson lorsqu'il tendit la main vers lui.  Un frisson qui n'avait rien à voir avec l'envie de vomir. Ses poils s'étaient dressés un à un le long de ses bras, mais peut être que ce n'était que le froid. Elle hésita un instant et tendit sa main à son tour, elle se saisit du dos de celle de Trent et lui sourit.

« Nj sounds pretty nice, i think i'll keep it. Let's be.. »

Ici I.A. Nous n’avons eu d’autre choix que d’interrompre votre cryogénie. -

Oh non ! Les lumières, encore. Le bruit, tout recommençait. Ses yeux s'agrandirent, elle ne voulait pas vivre tout ça une nouvelle fois, elle ne voulait pas entendre quelqu'un d'autre vomir à côté d'elle. Pire. Elle ne POUVAIT pas supporter ça une fois de plus. Ca serait une aventure. Ce serait difficile, mais il était vital de fuir.

« Friends and get away fast. »

Tiraillée entre le besoin de fuir et la douleur relative de chaque pas, elle serra un peu plus fort cette main qu'elle n'avait pas lâchée et l'entraîna le plus rapidement qu'elle put dans les couloirs. Elle prit la première à gauche et la seconde à droite. Elle ne s'arrêterait que lorsque le bruit ne serait audible.


 

 


Dernière édition par Sigfried Schwarz le Sam 16 Aoû 2014 - 22:05, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Willst feiner Knabe du mit mir geh’n ? Meine Töchter sollen dich warten schön[ libre]   Willst feiner Knabe du mit mir geh’n ? Meine Töchter sollen dich warten schön[ libre] I_icon_minitimeSam 16 Aoû 2014 - 14:08


   
'That was a bloody hell of a hangover...'
Trent fut propulsé en avant, tiré hors de son assise et embarqué dans une course effrénée, une course sans ligne d'arrivée. Sa vision des choses étaient encore floue, mais il pouvait tout de même voir les murs et les portes défiler devant eux. Ici, tout se ressemblait, d'un gris froid et dur, aucune aspérité, comme si l'architecture même avait été conçue par les mathématiques, de sorte à être parfaite et sans défaut. Les angles, les lignes, tout était carré, droit, les courbes n'existaient pas. Enfin, ce n'était pas tout à fait exact...

Le jeune homme avait pris soin de remarquer que la jeune femme qui le tirait par le bras n'était elle pas dénuée de courbes, et même à travers la blouse blanche informe dont ils étaient tous deux vêtus, il admit que celle-ci ne lui fut pas indifférente. Mais cette impression n'était rien comparée à celle laissée par sa poigne : 'NJ' lui avait agrippé la main et ne semblait pas prête à la lâcher, d'autant qu'elle la tenait d'une main de fer et il semblait difficile de pouvoir s'en sortir. Trent ignorait tout d'elle, mais il lui semblait évident que la jeune femme qui le tirait par la main n'était pas inconnue des travaux manuels.

« Where in Hell are you takin' me ? »

Le jeune homme était encore dans un état second, oscillant entre l'euphorie et la panique, d'autant que la course et les changements brusques de direction lui soulevaient l'estomac et manquait de peu une nouvelle fois de lui faire rendre son dernier repas dont il ne se souvenait même plus.

Les bruits qui les entouraient perçaient dans le vide sidérale, comme venus des tréfonds de leur imaginations, des bruits à la fois électroniques et organiques, altérés par un environnement solide et imperméable. Les alarmes et messages retentissaient et semblaient les rappeler à leur capsule. Ses bruits étaient pourtant presque inaudibles, laissant une sorte d'écho vibrer dans les couloirs, et lorsqu'ils s'en éloignaient, un autre haut-parleur au détour d'un couloir venait réassurer leur présence. Cela n'en finissait pas, impossible de fuir, tout semblait fermé, confiné, une prison de murs et de vide.

Dans un ultime effort, il s'arrêta et stoppa la jeune femme dans son élan, la tirant vers lui, ce qui eu pour effet de les faire tomber tous deux sur le sol, Trent amortissant la chute de la jeune femme.

« I really don't know what this is all about, but I'm sure running away won't lead us to anything good. »

   

   

   
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MessageSujet: Re: Willst feiner Knabe du mit mir geh’n ? Meine Töchter sollen dich warten schön[ libre]   Willst feiner Knabe du mit mir geh’n ? Meine Töchter sollen dich warten schön[ libre] I_icon_minitimeMer 20 Aoû 2014 - 23:17


 
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« Wer reitet so spät durch Nacht und Wind ? »

NJ était troublée. Elle mettait bien entendu tous ses troubles sous le coup du réveil, mais elle aurait mis sa main à couper qu'il n'y avait pas que ça dans cette histoire qui lui retournait l'estomac. Trainer dans le coin n'était pas une bonne idée, mais réfléchir efficacement n'était pas la chose la plus aisée. Dès les premières notes trop aigües, son corps avait parlé avant son esprit. C'était par pur réflexe- peut être de survie- qu'elle avait quitté la pièce sans demander son reste. Seulement voilà, elle avait à l'esprit que de tirer quelqu'un avec de l'élan était plus facile que ça ne l'avait été en réalité. Son corps n'était pas si imposant, mais aussi faible c'était presque impossible.

Heureusement pour elle, il n'avait opposé aucune résistance et n'avait pas joué le poids mort. Ça ne pouvait que leur être bénéfique à tous les deux. Après tout, s'ils devaient être amis, ils devraient s'entraider, quoi que cela puisse leur coûter. Et ça commençait maintenant par une course effrénée vers..Vers rien ni nulle part. Et ce n'était que le début. Si ce n'était pas un mauvais pressentiment qui nageait dans ses pensées, ce ne pouvait être que le réveil douloureux de la raison dans un cerveau encore embrumé.

Seulement, elle n'avait pas prévu la suite du programme. Elle voulait continuer sa folle course, en dépit de l'avis de ses muscles, envers et contre tout fuir cette oppressante lumière. Mais CG-110  en avait décidé autrement. Il avait tout de même marqué son étonnement, mais rien d'autre jusqu'alors. Jusqu'a cet instant fatal qui les lia intimement au sol.  Elle ne lui avait pas parlé de toute leur escapade. Ca lui aurait de toute façon demandé beaucoup trop de ressources cognitives. Ils risquaient d'en avoir besoin.

NJ allait continuer encore à courir donc, lorsqu'un mouvement brusque l'attira dans la direction opposée. Ce n'était pas un arrêt brusque, mais bel et bien un retour en arrière qui avait pour source la main docile qu'elle avait traîné jusqu'ici . Manquant d'assez de force pour contrebalancer le mouvement, elle se retrouva en moins de temps qu'il faut pour y penser sur le sol, le sol froid et loin d'être amical. Luttant contre un nouveau frisson, elle usa de ses dernières forces pour sortir de l'étreinte forcée que ce mouvement brusque avait engendré. Elle mit rapidement fin à ce contact en basculant pour s'asseoir contre le mur. Peut être qu'il avait raison. Peut être que courir n'était pas la solution.

« Well It might not be the right solution but...»

Elle hésita un instant avant de reprendre. Du moins, elle voulait reprendre, mais un bruit qu'on ne peut pas vraiment oublier-j'imagine- lui ôta presque les mots de la bouche. Le bruit d'un estomac qui tourne dans le vide. Ce bruit affreusement gênant, bien plus dérangeant que la position dans laquelle ils s'étaient trouvés il y a peu de temps. C'était une douche froide. Un retour à la réalité, à la raison.

« Woops. Seems like i'm kinda hungry. Maybe that instead of running nowhere we could try to find something to fill our stomach ? »

Nouveau bref silence. Le souvenir du contact de leur peau fit légèrement rôsir la sienne.

« I mean..If we find food, would it help you to forgive me for losing my temper ? »


 

Trent K. Hodgson [CG-110]
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MessageSujet: Re: Willst feiner Knabe du mit mir geh’n ? Meine Töchter sollen dich warten schön[ libre]   Willst feiner Knabe du mit mir geh’n ? Meine Töchter sollen dich warten schön[ libre] I_icon_minitimeDim 21 Sep 2014 - 18:51


   
'That was a bloody hell of a hangover...'
Les couloirs froids de la station spaciale glaçaient le sang du jeune homme. Dans l'air flotter une étrange impression de stase temporelle, comme si tout était suspendu, arrêté, ne laissant aucune possibilité d'évolution. Il n'y avait aucune odeur dans l'air, si bien qu'il était difficile de se repérer parmi les longs couloirs qui en somme se ressemblaient tous. Ou bien peut être était-ce ses sens qui ne s'étaient pas tout à fait remis de ce réveil un peu mouvementé. Quoiqu'il en soit, l'issue de leur quête restait plus qu'incertaine.

« We'd better search for food in the center of the Earth ! » s'exclama CG-110, d'un ton décallé. « One meal wouldn't be too much I guess. »

En effet, au moment où il prononça cette phrase, son ventre émis un bruit épouvantable, ressemblant presque aux rugissements d'une bête féroce. Ce bruit se reproduit ensuite plusieurs fois au fil de leur marche. La faim ne les aidait pas à se repérer et il fut tout de même étrange qu'il ne croisèrent personne pour leur indiquer la route aux cuisines les plus proches ! Au bout d'un long moment, au détour d'un couloir, ils tombèrent nez à nez avec un escalier qui semblait plus grand que de nature, comme si l'architecte de ce batiment avait voulu batir un escalier vers les étoiles. Intèrieurement, CG se foutait des étoiles et espèrait juste qu'il même au moins à un bon repas...

Après une ascension plus que difficile, il arrivèrent essouflés devant un panneau indiquant "Pont intermédiaire B - Quartier de l'équipage et zone de confort".

« Maybe we are going to find that bloody kitchen ! »

Après quelques couloirs, une flèche leur indiquant le réfectoire leur tendait les bras. En un instant, NJ attrapa le jeune homme par le bras et s'engouffra dans la porte qui menait à leur oasis. La lumière était plus forte ici, si bien qu'ils n'y voyaient presque plus rien. Après un instant, leurs yeux s'habituèrent et ils purent enfin distinguer les longues tables dressées dans une salle immense. Celle-ci semblait attenir une cuisine qui pourrait peut-être leur offrir le repas qu'il désirait tant.

« Okay, now things are gonna get serious ! », s'eclama le jeune en lançant un regard complice à son compagnon de route.

   

   

   
codes par shyvana
Sigfried Schwarz [NJ-149]
Sigfried Schwarz


Votre personnage
Âge: 24
Langue maternelle: Allemand
Langue(s) apprise(s): Anglais, Français

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MessageSujet: Re: Willst feiner Knabe du mit mir geh’n ? Meine Töchter sollen dich warten schön[ libre]   Willst feiner Knabe du mit mir geh’n ? Meine Töchter sollen dich warten schön[ libre] I_icon_minitimeVen 10 Oct 2014 - 19:05


Erlkönig hat mir ein Leids getan.


« Wer reitet so spät durch Nacht und Wind ? »

La faim.Sensation de vide la plus étrange qui soit. Le vide qui remplit, le vide qui inspire. Un vide qui met les contours en valeur. Un vide qui confère une autre existence au monde qui l'entoure. Un vide qui inspire, un vide qui guide la pensée. Est ce que finalement ce n'est pas la faim qui fait prendre conscience qu'on a un esprit, comme elle nous fait réaliser à quel point notre estomac est imposant ? Sentons nous l'intérieur de notre ventre aussi bien lorsque nous sommes à l'aise ? Sentons nous la présence de notre esprit fertile et agité lorsqu'il n'est pas occupé à nous faire trouver à manger ? Ces questions, elle était certaine de se les être posées un jour. Et pourtant, aucune réponse. Aucune nouvelle réponse. Tout ça était noyé dans le flot de l'action.

Il faisait froid. Et tout comme le vide marquait son estomac, l'étoffe grossière de la chemise de nuit-peu importe ce que c'était- commençait à lui lacérer la peau.Lentement mais surement, le frottement attaquait la surface douce et engourdie qui lui donnait une forme. Lentement, mais sûrement. Tout ça accentué par les mouvements rapides et amples de la course. Occupée, elle ne s'en était pas rendue compte jusque la. Maintenant ça devenait un peu plus critique. Elle n'en dit rien. Elle ne voulait pas passer pour une mauviette. Elle rit à sa plaisanterie. Il avait de l'esprit. Et aussi loin que remonte sa mémoire- Cinq minutes, peut être dix- elle avait toujours apprécié les Hommes avec de l'esprit.

« Who knows, maybe in a few minut this broken robotic voice will anounce that we finally reached Hell's gates »

Elle n'avait pas prêté plus d'attention que ça au bruit du ventre de son partenaire de misère, le sien lui répondit bien assez vite par un bruit tout aussi gênant. Le mot confort après l'escalier la rassura. Non que ça soit plus prometteur que le reste- après tout, il n'y avait eu le mot nourriture nulle part- ça avait quelque chose de doux. Et finalement. Le graal. Des tables alignées. Bien droites. Et..Personne.

« Serious maybe. But lonely. »

Elle s’avança légèrement. Deux pas, mesurés. Elle plissa les yeux, le temps qu'ils s'habituent à la nouvelle luminosité. Loin, au fond il lui sembla voir quelque chose. Elle se tourna vers CG et lui fit signe de ne pas bouger.

« Wait... »

Elle se rapprocha de l'élément suspect aussi rapidement que ses réflexes chancelants le lui permettaient et...Enthousiasme non contenu ! Elle sautilla sur place, se tourna vers CG et lui fit d'amples signes. Il ne réagit pas tout de suite, elle revint vers lui plus rapidement, portée par l'enthousiasme.

« Come here ! Dirty plates ! Come ! There must be a way to eat ! The seat is still warm ! »

Une fois à sa hauteur, toujours aussi enthousiaste, elle se jeta dans ses bras et le serra aussi fort qu'elle était rassurée.

«Do you know what this means ? We can eat ! We finally can eat ! »

D'où venait la nourriture. Pourquoi ils étaient seuls. Pourquoi ils n'avaient entendu personne partie ? Ces questions n'avaient plus d'importance pour le moment.



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