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Sur scène [pv Nathanael]|
Erwin Kaiser [LV-493]
Votre personnage Âge: 26 ans Langue maternelle: Allemand Langue(s) apprise(s): Anglais, russe
| Sujet: Sur scène [pv Nathanael] Dim 25 Aoû 2013 - 19:02 | |
| Emily se releva. Il faisait nuit, il faisait froid. Et elle était seule. Où se trouvait-elle donc ...? Vacillante, elle fit un tour elle-même, observant ainsi les alentours. Elle se trouvait sur une large place piétonne et pavée de... Elle ne saurait dire. D'une matière pour le moins inconsistante. Siégeait face à elle un immense bâtiment. Tout était éteint. Tout était désert. Elle n'entendait que le vent glacé. Elle leva les yeux. Obscurité total. D'énormes nuages, tous plus sombres les uns que les autres. Et là... Un éclair. Un seul. Déchirant. S'abattant à trois mètres d'elle.
Elle hurla. Sans plus réfléchir, elle se mit à courir. Elle fonça droit sur le bâtiment, parvient à la porte. Mais... Bloquée. Elle n'était pas juste verrouillée, non. C'était comme si quelqu'un s'était enfermé à l'intérieur, l'avait barricadée. Derrière elle, le tonnerre retentit. Suivi d'une pendule sonnant... Trois coups. |
| | | Nathanael Corbat [CO-807]
Votre personnage Âge: 35 ans Langue maternelle: Suédois Langue(s) apprise(s): Russe, Anglais
| Sujet: Re: Sur scène [pv Nathanael] Dim 25 Aoû 2013 - 19:36 | |
| L'orage arrivant eu le dernier mot sur le sommeil de Nate, il se releva et observa la pièce à moitié dans la pénombre, seul le réchaud fournissais une faible lumière. C'était une pure perte d'énergie et il le savait. Ça lui permettait de tenir, d'avoir le moral. "L'homme n'est pas fait pour vivre dans l'ombre" chuchota-t-il. Il serrait son fusil qui lui servait de doudou durant ces nuits froides et décida de se lever pour aller un peu marcher. Manœuvre un peu risquée au vu de ce qui le menaçait, mais ces choses ne lui dicteraient pas sa manière de vivre. Il dégagea la couverture, la fourra dans son sac et prit son réchaud. Il valait mieux qu'il se tienne prêt, au cas où.. Finalement, la salle qu'il avait choisi pour dormir n'était pas des plus judicieuses, les box servant de bureaux pouvaient facilement cacher sa ligne de vue. Mais cet immeuble était parfait! Une seule entrée, sécurisation du hall très facile, lieu globalement facile à défendre, bonne isolation du son, bref, une vraie aubaine.
La pendule qui sonnait était un mystère pour Corbat, d'où tirait-elle son énergie? D'autan qu'il sache, l'électricité courante n'existait plus... Une batterie électrique? Qui utiliserait une batterie électrique pour une horloge?
Quand il s'approcha du hall, il entendit des bruits venant de la porte, il avait l'habitude: des gémissements, des grattages, des espèces d'hurlements parfois, la porte qu'on secoue. Mais cette fois-ci il lui sembla que c'était différent, ce n'était pas l'un deux, c'était... Un humain? Nate se précipita vers la porte en faisant soigneusement attention de ne pas activer les pièges qu'il avait disséminé dans le hall et débloqua la porte.
-Rentrez, rentrez! Que faites-vous ici? Ils ne vous ont pas attrapé?
Derrière la jeune fille, presque un océan de cadavres au sol. (Elle a marché dessus pour venir?) Il ferma la porte et la barricada à nouveau puis toucha son fusil du bout de la main pour se rassurer.
-Montons.. Posez vos pieds et levez les exactement comme moi. |
| | | Erwin Kaiser [LV-493]
Votre personnage Âge: 26 ans Langue maternelle: Allemand Langue(s) apprise(s): Anglais, russe
| Sujet: Re: Sur scène [pv Nathanael] Dim 25 Aoû 2013 - 21:10 | |
| Un miracle. C'était un miracle. Quelqu'un lui avait ouvert. Quelqu'un... Un jeune homme mal rasé et qui semblait exténué mais peu importait. Il avait l'air plus chaleureux que l'orage et la place déserte réunis. Emi s'effondra dans ses bras, encore perdue entre sa frayeur et son flot de larmes. Il la fit entrer. Entrer dans ce qui lui semblait alors à l'heure qu'il est l'endroit le plus sûr du monde. Mais... A peine passé le seuil de la porte, sa tête se mit à lui f aire atrocement souffrir. Elle se prit la tête entre les mains, perdit l'équilibre. Elle n'entend plus rien. Ni les questions de son sauveur ni même ses avertissements. C'était comme si... Son crâne se fendillait. Doucement. Sûrement. Comme si quelqu'un le cognait de l'intérieur. Quelqu'un... Ou quelque chose. Quelque chose de brûlant, étouffant. Suffoquant à moitié, elle s'étala au sol sans pouvoir se retenir à quoique ce soit et encore moins amortir sa chute de ses avant-bras. Son menton rencontra la moquette.
Aussi mal qu'elle était, la seule chose qui la marqua fut la couleur noirâtre de cette moquette. Noir ? N'était-ce pas rouge ? D'un rouge très sombre... Et humide avec ça. Sans compter l'odeur. Une odeur de pourriture... Elle roula et, suffoquant, se redressa tant bien que mal pour appeler à l'aide. Ne sortit de sa bouche qu'un long filet de bile. Elle cracha à plusieurs reprises avant de pouvoir articuler :
- Eau... De l'eau... Pitié... Eau...
Soudainement prise de spasmes, elle s'écroula à nouveau et se sentait doucement partir vers un autre monde... |
| | | Nathanael Corbat [CO-807]
Votre personnage Âge: 35 ans Langue maternelle: Suédois Langue(s) apprise(s): Russe, Anglais
| Sujet: Re: Sur scène [pv Nathanael] Lun 26 Aoû 2013 - 0:58 | |
| L'homme était presque arrivé jusqu'aux escaliers menant aux bureaux quand il entendit la jeune femme s'effondrer mollement à terre, tel une poupée de chiffon, il se retourna, un peu dépité au départ mais cette réaction se transforma en peur presque immédiatement, pourquoi avait-il fallu qu'il accueille une infectée? elle avait l'air si... Si humaine! En revenant vers elle il failli déclencher un piège avec son pied droit qui aurait vite fait de le lui faire exploser, malgré ses 30 ans il se faisait vieux pour ce genre de monde et les situations sous tension comme ici n'était guère reposant. Il observa la jeune femme de plus près, plutôt mince, cheveux noir corbeau mi-longs, ou "noir-ailes-de-corbeau" comme il aimait bien dire, un léger maquillage surlignant ses yeux marrons et pour le moment révulsés ainsi qu'un accoutrement plutôt froid pour une pareille saison. L'heure n'était pas à la contemplation, il aurait tout son temps pour la questionner quand il l'aura remis sur pied. Si il arrivais à le faire... Il observa ses symptômes. Oreilles qui saignent abondamment bien évidemment, puis la bile, la soif et... plus problématique, les convulsions. Il s'approcha encore plus près, lui pris doucement les épaules et se mit à la secouer violemment en lui criant: -AS-TU ÉTÉ TOUCHÉ PAR LA FOUDRE? Question bête sous deux aspects: 1) Elle ne l'entendrait probablement pas à cause de ses symptômes 2) Il semblait évident que tel était le cas. Il lui pris le pouls et nota que celui-ci était plutôt élevé, bonne nouvelle alors, il n'avait pas ralenti, elle n'avait pas dû être touché directement par la foudre sinon elle aurait été en plus pire état.
La "foudre" avait deux principaux effets sur l'organisme (à part la combustion quand la foudre touche au bon endroit naturellement). Le premier effet était à chercher au niveau de son. La foudre qui frappait émettait sous divers ondes plus ou moins perceptibles par l'être humain. Bien qu'apparemment innocent, ces ondes endommageaient fortement le cerveau, qui n'avait d'autre choix que de ralentir son organisme et de le faire sombrer dans l'inconscience pour se régénérer, d'où le ralentissement de pouls, techniquement, le son faisant aussi exploser les tympans, qui avaient peu de chances de se régénérer eux (quel monde cruel!). Cette foudre aurait pu paraître seulement comme une arme décrétée comme inhumaine, cruelle et dénoncée par les organisations mondiales si elle n'avait pas un second effet. Cette foudre produisait un gaz semblable à celui du fer, un faux fer, un fer modifié en somme, qui s’incruste par les pores de la peau et par les bronches. La théorie du docteur était que ce fer était trop peu puissant contre les défenses immunitaires pour être efficaces... Si il n'était pas joint du son affaiblissant l'organisme... Pourquoi ce son sinon? Du sadisme? La concentration de ce fer dans l'organisme, à part le symptôme ô combien important de l'infection provoquait aussi des douleurs articulaires, des fatigues ou encore une cirrhose du foie (d'où la bile), une hémochromatose pour simplifier.
Nate considéra cette femme, fallait-il l'aider ou la tuer sur le champs? Ca ferait plus de discorde, de gaspillage d'énergie et de nourriture de la laisser en vie, mais il avait été docteur et il s'interdisait d'ôter la vie à quelqu'un, à part celle d'infectés en phase finale bien naturellement. Il fallait qu'il procède à l'Opération. C'était très simple, il lui pris le bras, sortit son couteau et lui taillada les veines. Rien de barbare là-dessus. Tout le monde sait que les globules rouges du sang constituent le principal stock de fer de l'organisme, il faut donc vider le corps de son fer le plus possible. Il fallait bien doser la quantité de sang déversé. Si il n'en avait pas assez, elle serait infectée, si il y en avait trop, elle se viderait de son sang et mourrait (si si!). Pendant un instant, il hésita à arrêter l'écoulement de sang quand viendrait le bon moment, pour qu'elle meurt, ce ne serait pas violent, elle partirait doucement vers un autre monde bien meilleur. Il ne pouvait pas se résoudre à pareille chose et il arrêta la plaie avec un pansement puis appuya fort avec son doigt. -Pour la soif, je ne peux rien, c'est ça qui rend l'infection complète, le corps est composé principalement d'eau, je ne sais pas pourquoi il ne puise pas dans ces ressources, mais il ne faut pas boire de l'eau tant que tu as cette saloperie dans le sang. Oh! Et pourquoi je te parle d'ailleurs? Tu ne dois même pas m'entendre.
Il lui tendit plutôt une gourde d'alcool fort et lui fit boire de force. (Pour se donner du courage)
Tout en maintenant son doigt sur son avant-bras, le docteur pris la jeune fille dans ses bras et monta jusqu'aux bureaux. |
| | | Erwin Kaiser [LV-493]
Votre personnage Âge: 26 ans Langue maternelle: Allemand Langue(s) apprise(s): Anglais, russe
| Sujet: Re: Sur scène [pv Nathanael] Mar 27 Aoû 2013 - 20:08 | |
| Emily se tordait dans tous les sens. Les convulsions se faisaient de plus en plus violentes. ELle ne maîtrisait plus rien... Parvenant seulement à aboyer qu'on lui apporte de l'eau, entre deux filets de bave. Sans jamais obtenir de réponse. Sa bouche était sèche. Mais continuait de s'assécher toujours davantage. L'impression que sa langue n'était plus qu'un morceau de bois. Elle aurait voulu se l'arracher. La cracher en même temps que toute cette bile. Cela semblait néanmoins impossible...
Soudain, elle se sentit projeter en arrière. Puis en avant. Ah. On la secouait dans tous les sens. Le jeune inconnu la balançait d'avant en arrière avec une force qui accentuait son mal de crâne. La chose à l'intérieur s'agrippait au paroi, renversait son petit intérieur, cognait partout. C'était un bordel pas possible... Puis le jeune homme gesticula, s'agita. Sans que la demoiselle ne comprenne l'objectif de la manœuvre. C'est alors qu'il lui saisit le bras, s'empara d'un couteau et l'entailla sans lui demander son avis. Son cerveau plongea en plein brouillard. Elle regarda son sang s'écouler. Abondamment. Elle leva les yeux vers celui qu'elle avait d'abord considérer comme son sauveur, cligna des yeux. Perplexe. Perdue.
C'est alors qu'il appuya sur la blessure. Ce fut comme une décharge dans tout son corps. Se redressant brusquement, Emi se rejeta violemment en arrière et émit un grognement contestataire avant d'examiner sa plaie. Cette dernière était pour le moins hideuse. On ne voyait rien... Rien que du sang. Et la douleur. La douleur de cette chose dans son crâne. La chose hurla par l'intermédiaire de ses propres lèvres. Ces dernières carbonisèrent instantanément.
Pendant ce temps, l'homme la forçait à boire un liquide transparent qui lui brûlait, lui, la gorge puis l'estomac. Il continuait de s'agiter mais, pour la jeune femme, c'était fini. Elle lâcha prise et bascula. Tout devint noir. Opaque. Et tranquille... Seul la douleur lui rappelait son corps. Ainsi, tantôt elle marmonnait qu'on la laisse mourir, tantôt elle priait un dieu quelconque de lui venir en aide. Du moins, c'est ce qu'elle faisait dans sa tête. De l'extérieur, cela ressemblait plutôt à une bouilli de gémissements de douleurs, un souffle rauque et quelques larmes qui poursuivaient leur chemin. |
| | | Nathanael Corbat [CO-807]
Votre personnage Âge: 35 ans Langue maternelle: Suédois Langue(s) apprise(s): Russe, Anglais
| Sujet: Re: Sur scène [pv Nathanael] Mer 28 Aoû 2013 - 16:27 | |
| Quand il arriva aux bureaux il était déjà essouflé comme un boeuf, la jeune fille à elle seule ne pesait pas beaucoup mais la jeune fille ET le sac, c'était épouvantable! Il la laissa sur la ô combien vieille moquette bleue et usée par les nombreux allers et retours des employés aujourd'hui probablement tous morts. La jeune fille paraissait aussi exténuée que lui, avec du sang partout en plus.
Elle avait été tellement imprudente de se rendre dehors en pleine nuit et sans boules quies de surcroît. Il se demanda aussi comment une jeune fille qui paraissait aussi fragile avait pu survivre à la Révélation.. La chance? Les relations? Ou alors avait-elle des ressources cachées? Nate sortit sa boîte de médicaments et hésita à lui donner des antalgiques. Après un moment de réflexion, il rangea la boîte, elle survivrait quand même sans eux, hein? Et puis il pouvait en avoir besoin pour des situations plus urgentes.
Ils dormirent tous deux dans son sac de couchage jusqu'au jour. Quand il se réveilla, la jeune fille semblait bien mieux, elle avait retrouvé des couleurs et ses plaies avaient cicatrisées remarquablement vite. Encore profondément endormie, la jeune fille était blottie dans la couverture. Il s'extirpa de celle-ci et fuma un mégot de cigarette pas totalement consommé, il se surpris à détailler la jeune fille du regard et aperçut un bijoux sur son poignet. Il s'approcha et vit qu'il s'agissait d'une gourmette. Il y avait marqué un nom dessus: "Julie"
-Eh bien Julie, tu l'as échappé de peu!
Il s'habilla, prépara le petit-déjeuner: haricot blanc en boîte et rassembla à nouveau ses affaires. Après manger, il faudrait partir. |
| | | Erwin Kaiser [LV-493]
Votre personnage Âge: 26 ans Langue maternelle: Allemand Langue(s) apprise(s): Anglais, russe
| Sujet: Re: Sur scène [pv Nathanael] Jeu 29 Aoû 2013 - 17:11 | |
| La nuit de la demoiselle fut loin d'être tranquille... Chaud, froid puis à nouveau chaud. Elle gelait avant de suer à grosses gouttes comme en plein désert. Elle ne pouvait s'empêcher de trembler, de frissonner constamment. Tantôt rejetant la couverture, cherchant de l'air à tout prix, tantôt se terrant au fond du duvet, enfouissant y compris sa tête. Avec tout ça, elle n'avait eu de cesse de remuer toute la nuit. Sans parvenir à trouver une température convenable. Cela ne l'avait pourtant pas empêcher de sombrer dans un sommeil profond, sans rêve ni cauchemar.
Lorsqu'elle émergea, son corps était poisseux. Ses habits lui collaient à la peau et elle ne désirait alors rien d'autre qu'une douche. Mais, en ces temps, c'était un luxe inaccessible. Elle ouvrit les yeux, avec la même difficulté qu'un lendemain de cuite. Elle vit alors un homme s'affairer dans la pièce où elle se trouvait. Qui était-ce ? Le Gardien ? Non, impossible. Il avait les épaules larges, pas particulièrement grand mais néanmoins la carrure d'un homme d'expérience. Vêtu d'un jean sale - pour pas dire carrément dégueulasse - et d'un tee shirt qui avait dû être banc autrefois, il n'était ni rasé ni coiffé. Ses cheveux mi-long lui tombaient n'importe comment dans la nuque et sur son visage. Ce dernier, plutôt carré, était complété par des yeux clairs. Bleu ? Vert ? Impossible à dire de là où elle se trouvait.
Elle se surprit à penser qu'il était parfaitement convenable à la reproduction. Puis elle se flagella mentalement. Elle ne s'était pas échappé de cet ignoble centre pour reproduire la même chose à l'extérieur. Quand bien même on l'y aurait programmé. Pas question de s'abaisser à ça. Il lui fallait poursuivre sur sa lancée, garder ses objectifs bien en tête. Ne pas se laisser détourner. Elle massa son omoplate droite. La cicatrice lui était encore douloureuse. Et plus d'anesthésiant pour remédier à cela... Peut-être que cet homme en avait.
La jeune femme porta sa main à son tibia. Rien. Merde, merde! Son poignard n'était plus là. On n'avait dû lui retirer en même temps que ses chaussures et son pantalon. Elle jeta un regard circulaire à la salle en toute discrétion. Ses affaires étaient là-bas. Sur un bureau. Aucune chance de les atteindre sans se faire repérer d'office. Elle soupira et abandonna. Trop fatiguée pour lutter de toute façon. C'est alors qu'elle sentit l'odeur des haricots blancs entrain de chauffer. Aussitôt, la faim se rappela à elle, férocement agrippée à son estomac. Aïe. Elle n'avait d'autres choix que d'accepter un peu d'aide pour l'heure... Mais pas question de se faire marcher sur les pieds. Elle avait eu bien assez d'ennuis comme ça. Elle se redressa donc, prenant garde de ne pas prendre appui sur le bras droit - étrangement celui-ci lui faisait mal ce matin - et salua l'inconnu d'une voix encore rauque avant de poursuivre :
- Vous pourriez m'apporter mon sac ? Et retournez-vous le temps que je me change.
Ce n'était pas vraiment une demande. Mais elle fit l'effort d'adoucir sa voix et lui adressa même ce qui se rapprochait le plus d'un sourire pour elle. Et qui devait sembler assez hideux pour quelqu'un d'extérieur mais bon, c'est l'intention qui compte ! L'homme s'exécuta. De bonne ou mauvaise foi ? Elle ne saurait dire. Tout ce qui comptait à l'heure actuelle, c'est qu'elle était "propre". Elle se sentait un peu mieux déjà. Puis elle replaça son poignard dans son étui, sanglé à sa jambe. Elle se sentait beaucoup mieux. Elle jeta un coup d’œil machinal à son poignet. Julie. Tss. Elle détourna le regard aussitôt.
Fouillant un peu plus son sac, elle retrouva sa barrette, se la mit et releva la tête vers l'homme avant de poser ses yeux sur les haricots entrain de cuire. D'un air de petite fille qui n'ose pas demander. Elle avait faim. Très faim. Cet homme l'avait laissé dormir dans son abri et avait apparemment pris soin d'elle - les détails attendraient bien qu'elle ait le ventre plein. Il allait bien partager avec elle son repas... |
| | | Nathanael Corbat [CO-807]
Votre personnage Âge: 35 ans Langue maternelle: Suédois Langue(s) apprise(s): Russe, Anglais
| Sujet: Re: Sur scène [pv Nathanael] Jeu 29 Aoû 2013 - 20:05 | |
| Nate continua de cuisiner et se mit à rêvasser, il avait relativement bien dormi mais avait été parfois gêné par les bruits de Julie. Il pensa à lui étudiant, dans son petit studio, est-ce qu’une conserve de haricots blancs l’aurait rendu heureux à cette époque ? Peut-être pas, mais ce matin paraissait magique, ça faisait longtemps qu’il n’avait pas mangé un vrai petit déjeuner, d’habitude, c’était pain trempé dans de l’eau, pas très nourrissant mais ça tient l’estomac rempli pas mal de temps pour ce que c’est. Aujourd’hui il avait décidé d’ouvrir ce plat, sans réellement savoir s’il s’agissait d’un coup de tête ou bien parce que la jeune fille était là. L’aurait-il ouverte si ça n’avait pas été le cas ? Bonne question.. Il continua à rêvasser. Lui au lycée. Lui devant son PC. Sa mère affalée devant la télé, un pack de bière à la main, son frère avec des amis. Son frère.. Il serra sa cuillère lui servant de spatule et releva plutôt la tête. Elle demandait son sac, il l’avait caché plus loin au cas où elle décide de le quitter en pleine nuit, il aurait été difficile de se déplacer sans chaussures et sans pantalon. Il y avait aussi ce poignard qu’il avait trouvé, il comprenait parfaitement pourquoi elle l’avait. Dans ce monde, tout devenait dangereux, de l’appel désespéré d’une veuve en pleurs menant à un traquenard au fait de sauver une personne en prenant des risques inutiles. Pour le moment, il n’avait pas pris de risques inutiles, non ? Enfin, ramener une inconnue peut-être hostile pouvait être compté comme une prise de risque mais elle n’avait pas l’air dangereuse, plutôt affamée en fait. Il se leva et alla chercher son sac qui était plus loin dans une armoire et lui donna, il avait fouillé le sac et n’avait rien trouvé de bien intéressant en réalité, des petites bricoles seulement. Pendant qu’elle se changeait, il se concentra sur sa préparation et rougit un peu, ça faisait longtemps qu’il n’avait pas été en présence d’un autre humain, homme ou femme. Quand il se retourna, il remarqua qu’elle avait mis une barrette ( une volonté de rester présentable même en ces temps durs ?) qui lui allait plutôt bien. Elle semblait en meilleure forme que la veille en tout cas et elle lorgnait avec insistance les haricots. Il l’invita à s’asseoir pour partager son repas avec elle et commença à lui faire la conversation, il l’avait permise de manger et lui avait sauvé la vie, il espérait au moins qu’elle ne lui mente pas. -Alors, racontez-moi.. Que faites-vous içi ? Oh ! Je ne me suis pas présenté, je suis Nathanael, mais vous pouvez aussi m’appeler Nate ou Nathan, vous c’est bien Julie ?
Il lui servit une assiette et la regarda droit dans les yeux.
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| | | Erwin Kaiser [LV-493]
Votre personnage Âge: 26 ans Langue maternelle: Allemand Langue(s) apprise(s): Anglais, russe
| Sujet: Re: Sur scène [pv Nathanael] Jeu 29 Aoû 2013 - 20:39 | |
| - Je vous en prie, appelez-moi Emi, répliqua t-elle d'un ton qui n'appelait pas à discuter.
Se faire appeler Julie ? Plutôt mourir ! Rien que de l'entendre de sa bouche l'avait fait frissonner de rage. Elle se reprit aussitôt et se radoucit en s'asseyant en face de lui en tailleur. Sans se faire prier, elle prit l'assiette qu'il lui tendait mais son regard la figea un instant. Son regard... Décidément il ressemblait de près au Gardien. Cela était pour le moins troublant. A nouveau, elle s'empressa de se ressaisir. Ne montrer aucune faille. Pas la moindre faiblesse. Ou c'est la mort assuré. On ne pouvait faire confiance à personne... Plus maintenant en tout cas. Mais du coup... Que répondre ? Elle ne pouvait rien dévoiler, il risquerait de l'abandonner ou pire de la livrer à ces tribus qui sillonnent l'est du pays... Les Chasseurs là... A la recherche de n'importe qui pouvant se vendre. En même temps, il fallait bien lui répondre. Et lui mentir après que lui, lui ait fait confiance, ça n'arrangeait rien. Il pouvait toujours la griller. Ne serait-ce qu'à la gourmette... Pourvu qu'il n'ait jamais entendu parler de la Mission Première.
- Enchantée Nate, fit-elle avec un sourire sincère.
Voilà. Elle avait gagné quatre seconde pour se décider sur quoi répondre. Pourquoi pas dire la vérité ? Ou tout du moins celle ne risque rien ? Va pour ça. Ca suffira pour l'instant.
- Je suis tombée sur un groupe d'hommes armés hier soir. Ils étaient en embuscade dans une pharmacie. Ils s'étaient débrouillés pour qu'elle n'ait pas l'air totalement dévalisée... Je sais, c'est naïf de ma part d'y avoir cru mais vous comprenez, j'avais besoin d'anti-douleur... Vraiment. Bref, ils me sont tombés dessus. Mais quand j'ai vu que le ciel s'assombrissait, j'ai tenté le tout pour le tout. Quitte à mourir, autant en amener deux ou trois avec moi. Alors je suis sortie et certains m'ont suivi. Et là... Sa voix se perdit au fond de sa gorge. Enfin, vous voyez quoi...
Elle toussota pour reprendre un peu de consistance. Puis finalement comme si de rien n'était, leva les yeux vers lui et ajouta :
- Mais je crois que vous avez aussi beaucoup à raconter ! Qu s'est-il passé ? Pourquoi ne suis-je pas morte ? Et surtout... Pourquoi m'avoir aidé ?
La dernière question était celle qui l'intriguait le plus. Pourquoi avait-il risqué sa vie et partagé son confort avec une parfaite inconnue ...? |
| | | Nathanael Corbat [CO-807]
Votre personnage Âge: 35 ans Langue maternelle: Suédois Langue(s) apprise(s): Russe, Anglais
| Sujet: Re: Sur scène [pv Nathanael] Jeu 29 Aoû 2013 - 21:37 | |
| Emy’, hein ? Pas Julie ? La gourmette d’une sœur ou d’une mère peut-être ? Le regard de la jeune femme lui glaça le sang, il eut l’impression d’être transpercé d’une flèche glacée en plein cœur, ce n’était pas de la tristesse ou du regret, juste de la colère. Si elle avait eu des yeux lasers, il aurait certainement été carbonisé sur place. Colère envers la personne appelée Julie ? Colère envers lui d’avoir évoqué son nom ? Cela refroidit Nate qui n’osa plus poser de questions à ce sujet. Elle déblatéra son histoire de traquenard dans une pharmacie. Quand elle parla d’antidouleurs, il pensa tout de suite aux médicaments qu’il avait dans son sac, un sentiment de culpabilité l’envahit un instant puis disparut tout de suite, tout le monde savait que les médicaments étaient une ressource très rare, plus que l’eau, il ne pouvait se permettre de lui donner les siens, survie avant tout. Et puis, elle pouvait très bien lui mentir et vouloir revendre les médicaments au marché noir de la capitale, seul endroit où les gens retrouvaient un tant soit peu ce sentiment hypocrite et faux d’entraide. Dès que les Rodeurs arrivaient en ville, c’était toujours chacun pour sa peau, fini cette belle fratrie soudée. Remarque, elle pourrait bien vendre son corps pour un bon prix. Cette remarque le choqua après formulation dans sa tête, quelle âge avait-elle ? 17 ?20 ? Elle faisait tellement jeune. Cette fois-ci il eût honte.
Son toussotement lui fît reprendre conscience. Il avait souvent des moments où il était absorbé par ses pensées ces temps-ci, peut-être à cause de la date qui approchait.. Mais ça pourrait lui être fatal et il le savait. Elle lui posa aussi une question, il ne sût si il s’agissait d’une sorte de méfiance ou d’une méthode pour passer vite à autre chose mais il se fit un plaisir de répondre.
-Tu as été presque par un Lumineux, ça t’a salement amoché mais tu as réussi à arriver jusqu’à cet immeuble, je t’ai entendu et je t’ai ouvert, tu t’es effondrée et je t’ai saignée pour diminuer le taux de poison dans le sang, une minute plus tard et tu te serais transformé en Rodeuse.
Corbat échappa un petit rire qui s’approchait de « Ahaha ! », comme ces rires qu’ont les gens parfois et qui est inexplicable. Il se ressaisit. Pourquoi l’avoir sauvée… Bonne question ça… Il n’y avait pas réfléchi, ça lui paraissait évident sur le coup, mais elle aurait pu se transformer en Rodeuse, c’est vrai. Il la fixa un moment d’un regard lointain et parla : -Je… Je crois que ce sont vos yeux qui m’ont décidé à agir… Vous avez un œil bleu et un œil vert, c’est plutôt peu commun, n’est-ce pas ? Quand… Quand on les regarde, on a l’impression de plonger dedans.. Ca doit être pour ça que je vous ai sauvé. Il détourna le regard et se leva, rangea le réchaud dans son sac et prît la boîte de conserve dans son sac, bon conteneur pour les pièges ça !. Il était temps de partir, ils avaient finis de manger. Il fit signe à Emy de le suivre et désactiva les pièges sur son passage pour les ramasser. Ils arrivèrent devant la porte.
Il est temps d’y aller, vous faites un bout de chemin avec moi ? Il lui sourit.
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| | | Erwin Kaiser [LV-493]
Votre personnage Âge: 26 ans Langue maternelle: Allemand Langue(s) apprise(s): Anglais, russe
| Sujet: Re: Sur scène [pv Nathanael] Jeu 29 Aoû 2013 - 22:10 | |
| Alors il l'avait sauvée... Sauvée de ce sort effroyable. Et tout ça pour ses yeux ? Peu commun ? A l'évidence oui ! Et cela valait cher à l'heure où il ne fallait pas faire de différence, à l'heure où il fallait se faire oublier, disparaître. Comment passer incognito avec ça ? N'importe qui demande "Eh vous avez pas vu passé une jeune femme avec un œil vert et l'autre bleu ?", vous êtes facilement fixé pour peu que vous soyez un peu généreux pour payer le renseignement. Il était décidément urgent de remédier à ce sérieux handicap. Qui plus est si cela attisait la pitié. Elle ne voulait pas de ça. C'était à double tranchant, elle le savait parfaitement.
Sans un mot, la demoiselle le suivit docilement, son sac sur les épaules. Ils descendirent puis il la mena jusqu'à l'entrée du bâtiment. Et maintenant ? Se demanda t-elle intérieurement. Heureusement, il prit la parole et proposa de faire route ensemble. Surprise, elle hoqueta et répondit effarée :
- Ce... Ce n'est pas possible !
Se reprenant aussi sec, elle se tut et réfléchit un court instant. Elle ne pouvait pas lui faire courir un tel risque après ce qu'il venait de faire pour elle. Non, ce n'était décemment pas envisageable. Ce n'était pas l'envie qui manquait bien sûr ! La solitude, le désespoir et toujours la fuite... C'était épuisant. Réellement épuisant.
- Ecoutez, j'apprécie énormément tout ce que vous avez fait jusque là. Et je ne vous remercierai jamais assez mais je ne peux pas accepter. Je...
Ah non, comment lui expliquer ? Comment lui dire sans se mettre en danger ?
- Certaines personnes m'en veulent...
Sa phrase s'estompa d'elle-même. Merde. Comment se sortir de là ....? Merde, merde. Elle lui jeta un regard perdu et le vit, plongeant son regard dans le sien. Mais... Et s'il était le Gardien. Non, c'était de la folie ! Se fier à cet instinct absurde, complètement incertain. C'était balancer sa vie sur un tapis de jeu. Et elle avait horreur du hasard. Déformation professionnelle... Pourtant...
- La Mission Première, cela vous dit quelque chose ? Ou la Grande Recolonisation ? Ca n'a rien d'une légende urbaine. Certains scientifiques ont vraiment voulu repeupler cette planète alors même qu'il n'y avait plus le moindre espoir pour les Hommes d'y vivre, ou même d'y survivre. Alors même qu'ils n'avaient trouvé aucune solution à tout ce bordel ! Alors oui, le Rafle, la Programmation, tout ça... C'est vrai. Ils m'ont trouvé, j'avais 6 ans. Sauf que, lorsqu'ils m'ont mises en action, j'ai filé. Et depuis... Ils me cherchent. Eux et tout ceux qui peuvent embauché naturellement.
Elle s'arrêta, essoufflée d'avoir parlé si vite mais surtout... Le coeur battant d'avoir raconter tout ainsi à un inconnu. Elle reprit sa respiration et continua avec un sourire triste :
- Comprenez, je ne peux pas vous infliger ça. |
| | | Nathanael Corbat [CO-807]
Votre personnage Âge: 35 ans Langue maternelle: Suédois Langue(s) apprise(s): Russe, Anglais
| Sujet: Re: Sur scène [pv Nathanael] Ven 30 Aoû 2013 - 12:40 | |
| La jeune fille avait l’air très ennuyée par sa proposition. Il l’avait sauvé, pourquoi refusait-elle de l’accompagner ? Il avait bien prouvé sa valeur, non ? Elle continua à parler et dit que des gens lui en voulaient. Pourquoi donc ? On pouvait très vite se mettre des gens à dos ici, trahison, vol, meurtre. La vengeance et la colère étaient des très forts catalyseurs chez les gens. Personnellement, il avait arrêté d’être en colère face aux gens qui avaient tué sa famille, ça ne servait à rien de vouloir une vengeance qu’il n’obtiendrait pas, comment pourrait-il lutter contre le carré VIP des Chasseurs ? Aucune chance, exactement. Elle continua à raconter son histoire, pas celle avec l’histoire de la pharmacie, mais la vraie, la dure. Quand il entendit le nom de « Grande Recolonisation », il fût hébété ; il n’avait pas entendu ce mot de la bouche de n’importe qui mais de son frère. La Grande Recolonisation, remède à tous les maux, fonder une communauté d’hommes régie par des règles et menant à l’extermination des Rodeurs, des Lumineux et de toutes ces saletés. Un remède aux prophéties du Livre de la Révélation, à l’Apocalypse de Saint-Jean. Ais comment était-ce possible ? Son frère y croyait dur comme fer et était parti de chez eux après que sa famille soit décimée pour aller les aider à exaucer ce rêve. Son grand-frère qui l’avait abandonné alors qu’il n’avait que 13 ans.. Mais Le Rafle, La Programmation, il n’avait pas entendu ça de la bouche de son frère, il l’avait appris de par ses rêves, une jeune fille qui lui rendait souvent visite en rêves lui avait dit que Le Rafle avait eu lieu à New-York, Los Angeles et Boston, qu’ils allaient être reprogrammés, il ne l’avait pas cru et avait pris tout ça pour des divagations de son subconscient au sujet du départ de son frère et de la Grande Recolonisation. Il avait cessé de la voir à ses 15 ans.
Tout ? Tout cela était vrai ? Comment était-ce possible ? Pourquoi ? Il mitrailla Emy de questions : -Qu’est-ce que la reprogrammation ? Comment veulent-ils en finir ? Est-ce seulement possible ? Tu es qui toi dans tout ça ?
Puis il eût vraiment l’impression de plonger dans ses yeux, ce n’était pas qu’une expression. C’est là où il revit la jeune fille de ses rêves, comment avait-il pût oublier ? Elle avait elle aussi un œil de chaque couleurs, un jaune et un marron foncé, c’était pour ça qu’il l’avait sauvé, elle lui rappelait cette fille-là. D’ailleurs… Elle avait disparu à ses 15 ans, il y a 23 ans de cela.. Etait-il possible que Emy… La fille de son rêve l’interrompit dans le fil de ses pensées et parla d’une voix presque surnaturelle. [color=blue]-Tu es le Gardien, tâche de bien la protéger.[color] Puis le songe se dissipa, il reprit une grande bouffée d’air comme si il en avait manqué depuis tout ce temps. Il avait glissé contre le mur jusqu’au sol et il était assis sur la vieille moquette bleue de l’entrée. Il releva la tête, elle le regardait toujours, l’air un peu inquiet. Il regarda ensuite dans le lointain, comme si il voyait quelque chose d’invisible puis se remit à parler.
-Tu as bien 23 ans, hein ? Et… Qui est le Gardien ?
|
| | | Erwin Kaiser [LV-493]
Votre personnage Âge: 26 ans Langue maternelle: Allemand Langue(s) apprise(s): Anglais, russe
| Sujet: Re: Sur scène [pv Nathanael] Sam 31 Aoû 2013 - 2:49 | |
| Cet homme était décidément plein de surprises. Il ne fit pas que lui asséner cinquante questions sur la nature de la fameuse Mission Première. Non. Il sortit son âge avec air sûr de lui et... L'interrogea, elle, sur le Gardien ! Comment... Comment était-ce possible qu'il soit au courant ?! Elle ne comprenait plus rien. La seule façon d'expliquer cela restait qu'il faisait partie de l'Elite. Or, si c'était le cas... Il ne lui restait pas longtemps à vivre. Sous-entendu libre. Car vivre en captivité, elle n'avait jamais considéré ça comme une vie à part entière. Ainsi, elle revint sur ses gardes et le fixa.
Lui, il semblait totalement ailleurs. Il la regardait, certes, mais n'avait pas l'air de la voir. Son esprit méthodique effectua l'habituel tri des informations à donner ou non et elle répondit alors :
- La Programmation, corrigea t-elle. Il s'agit d'apprendre à des enfants leur théorie. Ou plutôt de leur imposer. Afin qu'ils exécutent ce à quoi ils les destinent. Concrètement, on nous éduquait à la reproduction avec un membre convenable du sexe opposé. Convenable, c'est-à-dire le plus à même de résister à ce carnage. Tant sur le plan physique que psychologique. Du coup on a aussi appris les "techniques" pour avoir un rapport sexuel qu'ils considèrent comme abouti, soit avec ovulation. Ainsi qu'un cours sur comment multiplier les chances pour que cet embryon parvienne à terme et ne meurt pas dans les trois jours après sa naissance.
Là, elle l'avait scotché. Ca se sentait. Et il n'avait pas l'air de vouloir s'arrêter à cela, il voulait tout savoir. Qu'à cela ne tienne... S'il était si peu informé, c'est qu'il était probablement pas dangereux. Elle ajouta alors fièrement :
- Tous mes embryons arrivaient à terme moi ! Mais c'est après la naissance que je galérais... Bref, j'étais prise à la Rafle de Boston pour ma part. Et vite enrôlée dans leur système. Sauf que lorsqu'ils m'ont mise sur le terrain pour enfin réellement pratiquer leur théorie, ben, je me suis barrée.
Puis finalement gênée de parler d'elle, elle détourna le regard et ajouta d'un air grave.
- Il faut surtout savoir que leur objectif n'est pas tant de repeupler la planète. Mais surtout bien de la coloniser. D'en prendre le contrôle. En nous utilisant nous, les Rôdeurs, les Chasseresses... Même les Lumineux ! Oui, ça parait fou. Je sais pas comment ils comptent s'y prendre mais bon...
Elle repensa à son étrange dernière remarque. Son âge ? En voilà une question saugrenue. Quelle âge avait-elle ...? Comment savoir alors qu'elle avait passé toutes ces années en centre ? Sans voir la lumière des soleils ? Elle avait perdu tout repère depuis qu'elle y était entrée.
- Je... Je ne sais pas... Quelle âge me donnez-vous ? Pourquoi cette question ? Vous savez votre âge vous ? Et d'abord qui êtes vous ? Comment connaissez-vous le Gardien...?
A son nom, elle rougit. Tout ce temps à espérer que la légende visait juste, que l'équilibre persistait malgré tout et que, un jour, il viendrait. Il n'avait jamais cessé de la fasciner et elle de l'admirer. Pourtant...
La demoiselle secoua la tête. Mieux valait ne pas y penser. Honteuse quand même, elle baissa la tête. C'est alors que son regard tomba sur les mains de l'homme. Enfin, pas précisément les mains mais plutôt... Les tatouages qu'il y arborait. Elle avait comme l'impression de reconnaître ces symboles... |
| | | Nathanael Corbat [CO-807]
Votre personnage Âge: 35 ans Langue maternelle: Suédois Langue(s) apprise(s): Russe, Anglais
| Sujet: Re: Sur scène [pv Nathanael] Lun 2 Sep 2013 - 14:33 | |
| Corbat bût ses paroles, ça faisait longtemps qu’il n’avait pas été aussi attentif. Une apocalypse déclenchée par les hommes qui avait pour but le contrôle de ce dit monde ? Ca semblait impensable, d’abord il faudrait des moyens considérables et puis… Pourquoi prendre le pouvoir ? La réponse parût évidente, des gens hauts placé voulaient jouer aux dieux dans ce monde et se croyaient tout permis, tuer des milliards de gens semblait peu préoccupant pour eux. Des apprentis Dieux.. Il n’en revenait pas que La Rafle, tout ça, c’était bien vrai. La vie d’Emy le fascinait, son courage, ses facultés surnaturelles pour la reproduction, tout ça, elle était si jeune et avait vécu tellement de choses. Comment des gens pouvaient-ils faire ça à des enfants ? Les enlever, tout ça..
Après avoir autant parlé, elle sembla se mettre sur la défensive, encore une fois, et lui posa à son tour des questions, sur son âge, le sien et sur le gardien. Comment avait-il connaissance de l’existence d’un « Gardien » ? Question plutôt délicate, comment lui dire qu’il avait vu ça dans une hallucination ou au mieux un rêve sans paraître idiot ?
-Je vous donne dans la vingtaine justement, mais laissez tomber cette question, elle n’a rien à voir avec ce dont on parle.
Elle ne savait pas son âge ? Les registres de l’Etat avaient-ils tous disparus ou avaient-ils cessé d’exister ? Lui-même savait son âge mais il était né un peu avant la Révélation, l’Etat enregistrait alors les naissances, il avait actuellement 38 ans. Il lui répéta cela, il n’avait pas envie de compliquer la tâche avec une simple supposition
Qui était-il ? Huhu, « Qui sommes-nous « ? En voilà une vaste question, non ?
-Je m’appelle Corbat Nathanael, je suis né avant l’Apocalypse, la Révélation, le début de la Mission, qu’importe le nom qu’on lui donne. J’ai grandi avec mes parents et un frère et une sœur, mes parents et ma sœur sont morts, mon frère a dû rejoindre l’organisation dont tu parles. J’essaye de survivre comme je peux. Ça te suffit ?
Il ne voulait pas plonger plus en détails dans son histoire, c’était personnel et la mort de ses proches occupait encore à ce jour un sujet qu’on pouvait considérer comme tabou. Il aborda maintenant le « Comment que je sais qu’il existe un Gardien mais que je ne sais pas à quoi il sert et que en fait c’est peut-être moi et c’est une fille dans mon rêve qui me l’a dit. » Oh et puis zut, autant répondre Cash, elle avait été honnête jusqu’à présent et lui avait livré un secret probablement très protégé. Il espérait juste qu’elle croie en ses propos.
-Ca va te paraître fou, une femme aux yeux de deux couleurs comme toi m’a demandé dans un rêve de prendre soin de toi car je suis le « Gardien », je ne sais pas ce que ça veut dire, ce que je dois faire, pourrais-tu m’expliquer ?
Elle baissa la tête et parût très surprise en voyant quelque chose. Il la baissa aussi et fût aussi surpris qu’elle, des dessins, ou plutôt des formes avaient apparues sur de dos de ses mains. Mais depuis combien de temps étaient-ils là ? Il les leva jusqu’à la hauteur de ses yeux et les observa, puis les frottas pour voir si ça partait, non. Il jeta un regard de détresse sur la jeune fille.
-Qu’est-ce que ça signifie ? |
| | | Erwin Kaiser [LV-493]
Votre personnage Âge: 26 ans Langue maternelle: Allemand Langue(s) apprise(s): Anglais, russe
| Sujet: Re: Sur scène [pv Nathanael] Lun 2 Sep 2013 - 15:35 | |
| Ce qui choqua le plus la jeune femme dans ses premiers propos fut : L'Etat. Il en parlait avec une forme de... Respect dans la voix. L'Etat, cela sonnait étrangement à ses oreilles. Et sans savoir pourquoi, elle souriait rien qu'à l'entendre. A quoi cela pouvait ressembler ? Ca ne pouvait certainement pas être pire que ce qu'elle avait toujours connu. Ce devait être beau... Elle en était persuadée.
Puis il raconta son histoire et là... Elle resta stupéfaite. Avant l'Apocalypse ? Alors qu'il n'avait que 38 ans ?! Ainsi il y avait eu autre chose il n'y a pas si longtemps. A cet instant, mille et une questions l’assaillirent. Elle voulait savoir. Elle avait le droit de savoir ! Mais le moment semblait mal choisi, le sujet semblait à l'homme douloureux. Elle hocha la tête quand il demanda, sans pour autant attendre un réel acquiescement, si cela lui suffisait. Elle prit note néanmoins dans son coin de son cerveau : penser à le questionner sur... L'Avant. De toute façon il y avait plus urgent :
- Quoi ? Vous pensez que la Mission Première et l'Apocalypse sont liés ? Que les mêmes hommes en sont responsables ? Et... Qu'est ce que la Révélation ?
Non, non ! Même ça, ce n'était pas le moment ! Les arabesques se prolongeaient le long de ses mains, puis des ses poignets, de ses bras, jusqu'à ses épaules et elles les devinaient poursuivre leur chemin sur son corps. Cela ne pouvait signifier qu'une seule chose... Elle jeta un regard vers l'extérieur. Le ciel s'assombrissait, menaçant. Le temps était finalement venu. Et c'est elle seule qui avait choisie pour le guider. Il fallait être à la hauteur maintenant.
- La Prophétie, murmura t-elle. La Prophétie disait vrai... Tu es notre seul espoir !
Sans lui expliquer davantage et alors que des éclairs commençaient à zébrer la place devant eux, elle balança leurs deux sac et, le prenant par la main, l’entraîna en courant dehors. Mais alors ... Par où aller ? Elle ignorait jusqu'à l'endroit où ils se trouvaient. Pourtant... Elle sut. Sans pouvoir s'expliquer comment cela était-ce possible, elle sut la direction à prendre. Il fallait remonter vers le Nord. Mais c'était loin. Et ils n'avaient que peu de temps.
Lançant autour d'elle un regard, elle aperçut la solution à tous leurs problèmes. Ou presque pensa t-elle en jetant un oeil au ciel bien noir. A quelques mètres de là se trouvait une moto. En parfait état de marche. Ils l'enfourchèrent sans plus attendre et Emily démarra.
Ne pas prendre par l'autoroute ou ils seraient des cibles terriblement faciles. Non, il leur fallait prendre les petites routes. Sauf qu'elle ne les connaissait pas. Elle hurla alors contre le vent à son passager de la guider de sorte à éviter tous les grands axes routiers. Fallait-il encore ce dernier tienne le coup jusqu'à leur arrivée. Puis, elle alluma les phares. Il avait beau être aux alentours de midi, il régnait une obscurité et brouillard quasi opaque. Seuls les éclairs illuminaient tantôt le paysage. |
| | | Nathanael Corbat [CO-807]
Votre personnage Âge: 35 ans Langue maternelle: Suédois Langue(s) apprise(s): Russe, Anglais
| Sujet: Re: Sur scène [pv Nathanael] Jeu 5 Sep 2013 - 20:49 | |
| Tout d’un coup, les choses s’étaient vraiment accélérées. Il y avait eu ces marques sur les mains de Nate, puis sur ses bras, elles s’étaient propagées partout sur son corps à partir de ses mains, c’était complètement indolore, tout ce qu’il ressentait était un léger frisson lui parcourant l’échine de temps en temps, il supposait que c’était à chaque fois qu’une marque se créait. Il n’avait aucune idée du pourquoi ça s’était produit, depuis qu’il avait prononcé le mot « Gardien », tout s’était accéléré, c’est le mot. A commencer par la vitesse à laquelle ils roulaient. Le ciel était d’un noir inquiétant et des Lumineux zébraient le ciel. La jeune fille lui avait posé quelques questions puis avait enlevé la poutre qui bloquait l’entrée pour l’entrainer sur sa Suzuki rouge, du moins celle qu’il avait trouvé il y a de çà un mois. Il n’avait pas pu placer un seul mot, « On roule vers le Nord », « Prophétie », « Notre seul espoir » et tout le tralala. Il était également un peu choqué, la veille il vivait une vie en sécurité puis il a fallu qu’elle vienne, qu’il apprenne des secrets extraordinaires et puis maintenant il roulait à 100 dans des petites routes, des marques partout sur son corps, la pluie et le vent lui battant dans les oreilles, c’était inimaginable.
Il essayait tant bien que mal de donner la direction à prendre à Emy, qui semblait bien mieux se débrouiller à moto que lui et ils traversaient ainsi les villes et villages dévastées par l’Apocalypse. Si il aurait su qu’il allait vivre une aventure aussi épique… Pendant ce temps, les Lumineux perdaient peu à peu du terrain mais on entendait encore les grondements sourds du tonnerre. Etrangement, la bruit ne les affectait pas le moins du monde, pas d’évanouissement, de vertiges, rien. Probablement parce qu’ils se déplaçaient à vive allure, les Lumineux étaient conçus pour s’attaquer aux humains démunis, pas à ceux qui roulaient comme des fous sous la pluie et dans le brouillard. C’était surtout le brouillard qui interpellait Nathan, ça et l’obscurité, il s’en dégageait une atmosphère malsaine et oppressante des mauvais films d’horreurs qu’il avait vu quand il était encore jeune peu après l’Apocalypse et que la population gardait encore l’espoir d’un avenir meilleur et essayait de vivre une vie paraissant normale. Alors la Mission Première aurait manigancé l’Apocalypse ? C’était une supposition qui était venue naturellement à lui, comme une évidence, quel genre d’Hommes avaient pu créer cette organisation ? Cela lui fit penser à un vieux film, il ne se rappelait pas bien des détails ni même du scénario mais il y avait cette histoire d’organisation malfaisante avec une héroïne increvable, Parapluie and Co ? Non, c’était en anglais, Umbrella Company ? Quelque chose dans ces eaux là. Tout de suite, là, maintenant, La Mission Première lui fit penser à cette organisation.
Il fût interrompu dans ses pensées par une décharge électrique dans la nuque, à croire qu’il ne pourrait jamais mener une pensée jusqu’au bout et que le Bon Dieu n’avait strictement aucune idée de comment il allait finir de réfléchir alors il s’arrangeait pour qu’une péripétie lui arrive pour qu’il arrête de philosopher dans sa tête. La décharge le paralysa littéralement. De la même façon que Emy avait su où aller, il savait jusqu’au plus profond de son âme que les marques avaient finis d’apparaître et qu’il était maintenant bariolé de celles-ci de la tête aux pieds.
La paralysie eut pour conséquence directe qu’il s’affala sur Emy, celle-ci fût déséquilibrée et la si belle Suzuki rouge valsa dans le décor et ils furent projetés dans un champ. La terre amortit leur chute et pour sa part, il ne ressentit aucune douleur. Ils avaient eu de la chance. Crévin d’ptit péysan qu’avait eu la bien bonne idée d’faire ces champs ici parbleu !
Puis il sentit une autre vague de frissons l’envahir et il sentit que quelque chose avait changé en lui.
Bordel, pourquoi je lui ait ouvert la porte moi… |
| | | Erwin Kaiser [LV-493]
Votre personnage Âge: 26 ans Langue maternelle: Allemand Langue(s) apprise(s): Anglais, russe
| Sujet: Re: Sur scène [pv Nathanael] Jeu 5 Sep 2013 - 21:27 | |
| Tout allait pour le mieux ! Ils avaient largement dépassés les Lumineux, ne leur parvenait d'eux que leur bruit insupportable et pourtant sans effet avec la vitesse. Les routes que lui indiquait son passager étaient assez dégagées pour y passer en moto. Les voitures s'y faisaient en effet rare et les cadavres presque absents. Il y avait surtout des petits camions renversés qui déversaient leur marchandise sur la chaussée déjà étroite. La demoiselle parvenait à slalomer entre les bouteilles, les cartons... Après tout, la moto n'avait jamais été un souci pour elle. Elle en avait fait son complice numéro un dans sa fuite. Enfin, numéro un... Le poignard n'était jamais très loin non plus.
Le trajet indiqué par son compagnon était clair, ils filaient droit vers le nord et elle était persuadée d'aller bien là où il fallait. Tout était si simple ! Si simple ! Si simple que... Quatre-vingt dix kilos s'écrasèrent brutalement sur son corps. Surprise et déséquilibrée, elle donna un violent coup de guidon à droite, malgré elle. Ainsi, en pleine campagne, la moto valsa jusqu'à se retrouver couchée sur elle.
Emy mit quelques secondes à prendre conscience de la situation. Puis ce fut comme une décharge, elle regarda tout autour d'elle. Jusqu'à l'apercevoir. Lui. Le Gardien. Sain et sauf. Elle poussa un gros soupir de soulagement. Bon, tout allait bien !
Elle se releva prestement. Du moins, l'aurait voulu... La moto gisait sur sa jambe. Cette dernière, par on ne sait trop quel miracle, n'avait pas été touchée. Seuls des fourmis et une douleur due au poids du deux-roue la parcouraient. Mais, cette bonne nouvelle fut rapidement contre-balancé lorsqu'elle perçut la douleur dans son bras. Son épaule. Elle avait du recevoir le choc de plein fouet. Elle avait ainsi sauvée sa jambe. Et par chance, il s'agissait du bras droit. Or, elle était gauchère. Bon. La situation n'était pas désespérée.
Elle jeta un regard alors à l'autre et, du regard, lui demanda de l'aide. Elle pouvait décemment pas se résigner à le faire à l'oral. Même au Gardien. Surtout au Gardien ! Mais, alors que celui-ci se retournait, elle fut stupéfiée... Les symboles avaient pris une teinte violacée et s'incrustaient désormais profondément dans sa peau, comme de larges entailles. De plus, il semblait... Changé. Était-ce son regard assombri ? Sa carrure plus imposante ? Sa démarche parfaitement assurée ...? Ce n'était plus Nathanael qui se dressait devant elle. Non, il avait laissé place au Gardien. Et ce dernier lui souriait. D'un air sûr de lui.
Elle avait soudain l'impression d'être comme une gamine devant les grandes personnes. Avec cet espèce de gêne, de sentiment d'infériorité, de honte et de pudeur à la fois... |
| | | Nathanael Corbat [CO-807]
Votre personnage Âge: 35 ans Langue maternelle: Suédois Langue(s) apprise(s): Russe, Anglais
| Sujet: Re: Sur scène [pv Nathanael] Dim 8 Sep 2013 - 14:11 | |
| Emy avait bien raison, ce n'était plus Nathanael qui se dressait devant elle, c'était le Gardien, rien d'autre. Plus de gentil Corbat. Il avait simplement disparu, ou il avait plutôt été profondément enfoui dans un recoin sombre et reculé du cerveau qui appartenait dorénavant au Gardien. Une chance que cette fille lui avait parlé du Gardien, il avait cru attendre une éternité dans ce corps, en stase. Il observa ce corps, il l'avait choisi quand celui-ci était encore bébé car ce corps dégageait une forte aura qui pourrait le supporter sans faiblir, avait-il fait le bon choix? Corps robuste, pas mal de force et de dextérité, glyphes bien ancrées dans la peau, il avait bien fait le bon choix. Enfin, il l'avait bien protégé durant tout ce temps. Quand ces Rôdeurs étaient venus chez lui, le Gardien avait bien été obligé d'intervenir en envoyant les parents et la sœur du gosse en pâture, le temps de s'échapper et de laisser Nate reprendre possession de son corps. Certes, il aurait pu tuer facilement ces Rôdeurs, mais pas devant d'autres personnes, sa couverture aurait été menacée, et puis en s'enfuyant, il avait beaucoup apprécié les bruits épouvantables dans le salon, des cris, des déchirements, ce genre de réjouissances.
Mais avec l'activation, il pouvait prendre contrôle de ce corps sans perdre une seule goutte de son énergie, ce qui était une chose fort avantageuse. Il observa les alentours, il vit la moto rouge que Corbat avait trouvé quelques mois plus tôt à terre et probablement cassée avec une femme bloquée dessous. C'était celle qui l'avait sorti de sa stase. Il ne savait pas ce qui s'était passé depuis un moment, dès qu'elle avait pensé au terme "Gardien", les glyphes avaient commencés à se préparer et cela l'avait conduit dans un état encore plus profond de stase ne lui permettant pas cette fois-ci d'observer les faits et gestes de Corbat. Heureusement qu'il ne s'était pas tué sur le chemin sinon le Gardien aurait été impuissant.
(Nathanael, le vrai Nathanael fût propulsé dans une sorte de salle sans lumière. Il ne savait pas où il se trouvait ni comment il était arrivé là. Il tâtonna lentement en essayant de ne pas se prendre de meubles et trouva un interrupteur, il l'alluma et il vit qu'il se situait dans une sorte de bureau plutôt moderne. Table en verre, canapé, décoration chic, ce genre de choses. Sur un pan du mur, il crût tout d'abord voir un écran géant allumé, plus il s'aperçu que l'écran représentait tout le pan du mur. Cet écran montrait un champ, dans celui-ci, une moto accidentée avec une femme dessous. "Mais c'est moi... Je... Je regarde ma propre vision? C'est quoi ce bordel?")
Le Gardien s'approcha de la moto et l'envoya balader quelques mètres plus loin avec ses mains robustes sans effort apparent. Il ne prît pas la peine de relever la femme mais la contempla du regard. Plutôt pas mal, ce serait bête de se débarrasser d'une personne sans en avoir tiré tout ce dont on pouvait souhaiter, non?
-Relèves-toi, tu es guérie.
Elle se releva tout de suite, le pouvoir des Mots semblait parfaitement bien marcher, bonne nouvelle.
Il l'observa à nouveau, normalement, la sortie de Stase prenait bien plus longtemps, des journées, voire même des semaines, mais ça n'avait duré qu'une demi-journée, même lui, le gardien ne savait pas comment ce miracle était possible. Cette fille, "Emy", devait être quelqu'un de spécial.
-Bon, dis-moi toit ce que tu sais sur le Gardien, voir jusqu'où les humains en savent sur moi.
Il croisa les bras et attendit. |
| | | Erwin Kaiser [LV-493]
Votre personnage Âge: 26 ans Langue maternelle: Allemand Langue(s) apprise(s): Anglais, russe
| Sujet: Re: Sur scène [pv Nathanael] Lun 9 Sep 2013 - 15:25 | |
| Emy se releva de suite, sans réfléchir à ses douleurs. Et, en se levant, elle se rendit compte qu'elle était effectivement guérie. Elle ne sentait plus la moindre douleur en tout cas. En fait... Elle ne sentait plus grand chose du tout. Son corps était comme allégé. Par contre, son esprit semblait se plonger dans une sorte de brume. Sa vision se troublait progressivement. Jusqu'à ce que tout autour d'elle devienne blanc, opaque. S'en suivit une sensation de chute. Elle avait l'impression de tomber, de tomber sans jamais s'écraser. Elle tombait juste. Éternellement.
- Mais je ne suis pas humaine, Violay.
Cette phrase retentit. Sortie d'outre-tombe. Dans sa gorge encore brûlante de ce corps encombrant d'humain. Mais la voilà libre, enfin libre... Elle retrouva sa peau doucement bleuté, son grand corps froid ainsi que toutes ses capacités naturelles. A elle à nouveau la souplesse, l'élasticité, la glace ! Et c'en est fini des contraintes d'humains. Elle aurait préféré être là-bas pour retrouver son enveloppe personnelle mais cet idiot ne lui avait laissé d'autre choix. Cet Emy avait bien précipitée les choses. Quelle idiote celle-là aussi... Elle n'était pas mécontente d'en être enfin débarrasser. Ces quelques années qu'elle avait passé chez elle avait été tellement ennuyante. Pauvre fille, vraiment.
-Je ne te dis rien ? fit-elle avait un large sourire, dévoilant sa langue fourchue.
Violay semblait en effet déconcerté, ne sachant trop à qui il avait affaire. Déployant son bras, finement aiguisé, sous sa gorge, elle le força à rester bien tranquille. Il lui fallait prendre son temps... Elle avait tant attendu ce moment. Elle s'approcha lentement, remarquant avec délice qu'elle était largement plus grande que lui.
- C'est normal. J'ai dû un peu changé depuis le temps... Tout ce temps... Que j'ai passé à me reconstruire afin de pouvoir un jour te retrouver. Toi, celui que tout le monde prend pour l'élu ! Quelle bêtise. J'ai toujours su que tu n'étais qu'un vantard. Pas même talentueux. La Prophétie ne ment pas, tu sais. Sauf qu'elle ne s'applique pas qu'à toi. Chose que les tiens ont largement su ignoré. Mais je vais rétablir la vérité une fois pour toutes. Il y a un autre enfant qui, comme toi, est né sur les Terres Blanches, un jour de trois lunes.
Elle passa derrière lui afin de lui chuchoter à l'oreille.
- Mais cela... Tu le sais, n'est-ce pas ? Sinon tu ne serais pas venu jusqu'à moi. Sinon tu n'aurais pas cherché à gagner la confiance de l'enfant que j'étais. Sinon tu ne m'aurais pas tué...
Elle se redressa, ôta sa lame de sous sa gorge afin de relever ses cheveux d'un blanc éclatant.
- Salement qui plus est, elle montra l'entaille que sa nuque arborait.
Elle baissa les yeux sur lui. Depuis cette nuit, elle n'avait cessé de rêver cet instant. Pourtant, maintenant qu'elle se trouvait devant lui, plus rien ne lui semblait clair. Ses idées s'évaporaient. |
| | | Nathanael Corbat [CO-807]
Votre personnage Âge: 35 ans Langue maternelle: Suédois Langue(s) apprise(s): Russe, Anglais
| Sujet: Re: Sur scène [pv Nathanael] Mar 10 Sep 2013 - 21:11 | |
| Beuh... Qui était cette femme? Non, la première question à se poser était plutôt "WHAT THE FUCK! EMY VIENT DE SE CHANGER EN FEMME BLEUE GÉANTE!". Bien que surprenant, cela le choquait peu. Oh! Il avait quand même gardé ses émotions humaines mais lui-même s'était transformé devant les yeux de Emy' alors pourquoi pas elle. Enfin, il ne s'était pas agrandi, n'avait pas une langue fourchue ni une peau bleue, juste de légères stries sur la peau pour stabiliser son corps. Cette Chose avait défiguré le pauvre corps d'Emy et il doutait qu'elle ne revienne jamais. Lui avait laissé à Corbat un corps encore humain, lui gardait une estime en l'humanité et en l'Homme mais cette Chose... Elle était décidément bien dangereuse.
-Tu sais ma chère, j'ai été humain autrefois avant de devenir Gardien, j'en ai gardé des traces, je vois bien que tu n'as pas une once d'humanité dans le regard et les gestes. Comment oses-tu faire pareille chose?
La voix d'Emy avait changé aussi non? elle était plus... froide? Il jugea rapidement la situation. Qu'un être inhumain vienne interférer sur sa mission lui posait de sérieux problèmes. Déjà les embrouilles commençaient. La principale question subsistait: "Qui diable est cette chose?". Elle n'avait pas l'air très amicale en tout cas, mais elle lui parlait comme si ils avaient déjà fait connaissance auparavant, or il n'avait nul souvenir d'elle, de sa voix, de ses pouvoirs, rien.
Elle lui fit des révélations qui rendirent le Gardien encore plus confus qu'il ne l'était. De un, c'était sûr qu'elle le connaissait, de deux, elle semblait avoir une piètre opinion de lui et de trois, d'autres Élus? Il croyait bien être le seul sur lequel reposais le destin de l'Humanité, pourtant... Les Terres Blanches, les lunes, les trois lunes. Sa mémoire fit un flash-back sur cette époque. Il n'y pouvait rien, c'était un effet secondaire de ses facultés, parfois il était absorbé dans ses pensées sans le vouloir pour autant. C'est un peu ce qu'on pouvait appeler être lunatique, hein? Huhu, il tenait bien son pouvoir de la Première Lune, hein? Il revît le territoire des terres blanches, détruit depuis maintenant bien longtemps, sa population rare, ses joies vives mais éphémères durant les spectacles des apprentis comédiens, toutes ces choses là. Nostalgie. Il revînt à lui pour voir une Schtroumpf géante en mouvement, s’avançant vers lui. il voulut parler pour lui poser des questions, il était de toute évidence innocent et ne lui avait causé aucuns torts mais elle se glissa derrière lui tel un serpent pour le menacer de sa lame. Il sentît son étreinte glacée sur son corps, la pression du couteau sur sa gorge, et ce froid qui l’envahissait. En y repensant, la Seconde Lune était bleue et glacée comme elle. Un autre Gardien?
Tuer un enfant? Il n'aurait jamais pu faire ça, il... Puis il vît l'entaille profonde sur la nuque de la chose, comment quelqu'un, humain ou non, avait-il pu faire preuve d'autant de cruauté?
Puis il se sentit vidé de ses forces et s'effondra à terre, il était à quatre pattes et essayait de reprendre son souffle, coupé.
Une ombre au sol se dissocia de lui et alla se glisser quelques mètres plus loin, puis l'ombre s'éleva en l'air et créa une forme humanoïde.
-Ku ku ku, comme on se retrouve ma chère Siray, oh, tu ne sais pas qui je suis mais saches que je suis très heureux de te voir de nouveau, je me souviens comme tu as souffert la dernière fois, et j'avoue que prendre l'apparence de Violay en te faisant souffrir était particulièrement délicieuse. Je vois que tu as gardé un petit cadeau de moi, mhh? Je me présente, je suis Nocturnos, Troisième Gardien, et je compte bien devenir le seul. Je me nourris de la douleur et de la peur, ta mort a été particulièrement boostante pour moi je dois dire.
Violay repris son souffle pour dire quelques mots. -Mais... Pour...Pourquoi ne pas avoir attendu que Siray ne me tue avant d'apparaître? Et puis Nocturnos, quel non débile, tu dis en avoir un autre, non? Un vrai.
L'ombre Nocturnos voleta jusqu'à Violay et lui asséna un violent coup de pied l'envoyant à plusieurs mètres.
-Cette affaire ne te regarde pas, c'est entre moi et Siray, raclure!
Puis l'ombre observa minutieusement la jeune femme bleue. On pouvait percevoir comme un sourire irréel sur la figure de l'ombre. Un sourire vicieux, satisfait. Monstrueux. |
| | | Erwin Kaiser [LV-493]
Votre personnage Âge: 26 ans Langue maternelle: Allemand Langue(s) apprise(s): Anglais, russe
| Sujet: Re: Sur scène [pv Nathanael] Jeu 12 Sep 2013 - 20:18 | |
| Violay feintait l'innocence - et même la pitié, quelle ironie - avec un grand réalisme, elle en était presque touchée. Il aurait presque réussi à la convaincre. Presque. Sauf que l'on attend pas plus de deux cents ans sa vengeance pour finalement fondre devant son bourreau. Non. Jamais. Elle se l'était jurée. Mais elle voulait le voir suppliant, agonisant. Qu'il écrase sa fierté lui-même. Avec tout ce qui pouvait lui restait de sa soit-disante "humanité". Qu'il se traîne à terre, comme elle l'avait fait le jour de sa mort. Et c'est alors que subitement, son souhait se réalisa. Mais pas comme elle l'aurait espéré...
D'un coup, il tomba à genoux et se mit à respirer bruyamment. Jusqu'à ce qu'un ombre s'arrache à lui et s'élève. ...Nocturnos ? Alors c'était... Lui ? A lui qu'elle devait cette cicatrice ? Son esprit s'embrasa de haine, elle ne voyait plus rien, ne faisant alors plus état du Violay qui valsait dans le décor. Elle n'était plus que rage. L'entendant prononcer son prénom, une décharge prit sa colonne vertébrale. Il n'avait pas le droit. Il n'avait pas le droit de le prononcer. Non, pas lui ! Et il se permettait de sourire ? De lui sourire ?! C'en était trop. En un éclair argenté, elle fut sur lui. Elle leva alors son bras tranchant et l'abattit d'un geste impitoyable sur... Du vide.
Nocturnos avait juste prit quelques centimètres de distance avec son assaillante. Avec une facilité enfantine et toujours son sourire. Son corps tout entier se crispa de frustration, de soif de vengeance. Sa cicatrice la brûlait et chaque mouvement de tête lui rappelait alors cette nuit de souffrances, d'agonie. Où elle n'était alors plus qu'un tas de chairs étouffant. Siray fit volte face vers son ennemi et chargea à nouveau.
Sans plus de réussite. Elle frappa à plusieurs reprises. Mais vainement. Ses coups tranchant seulement l'air. Essoufflée, elle se stoppa brusquement. Il lui fallait réfléchir, sinon c'était cause perdue. Trouver sa faille, sa faiblesse. Elle l'examina un instant. Il continuait de lui sourire, sans rien dire. Se délectant du spectacle et de sa frustration toujours croissante. Elle, gardait les mâchoires serrées. Puis elle leva sa main, apposa ses trois doigts sur sa tempe avant de baisser la tête. Soudain, son corps se mit à trembler, comme pris de violents spasmes. Jusqu'à ce qu'une boule d'énergie pure s'en expulse et fonce droit sur Nocturnos.
L'énergie de glace ne manqua pas sa cible. L'ombre la reçut. Non, l’accueillit. S'en gorgea. L'absorba jusqu'à la dernière goutte et n'en ressortit que pus puissant encore. Siray tomba à terre, épuisée. C'était encore un échec. A croire qu'elle n'était pas à sa hauteur. Peut-être était-ce le cas... Non. Il fallait réfléchir. Une faiblesse, une faille... Trois Gardiens, Trois lunes. Si elle appartenait à Bleue Lune, Violay devait être de la Violette. Restait à Nocturnos la noire... Dont elle ignorait tout. Cela ne l'avançait pas... |
| | | Nathanael Corbat [CO-807]
Votre personnage Âge: 35 ans Langue maternelle: Suédois Langue(s) apprise(s): Russe, Anglais
| Sujet: Re: Sur scène [pv Nathanael] Ven 13 Sep 2013 - 18:55 | |
| Trois lunes. Trois Gardiens? Résultat du hasard, Violay ne pensait pas. Mais devaient-ils s'affronter ou coopérer, tel était la question... Pour le moment, cela n'était pas son problème majeur. Violay se releva avec difficulté, Nocturnos avait puisé beaucoup de son énergie pour se libérer, le Gardien était épuisé. Il n'avait pas émergé de sa stase pour se faire directement tuer mais bien pour exécuter la Prophétie, et rien d'autre. Lui et Siray étaient tous les deux exténués et Nocturnos (Quel nom débile d'ailleurs) était au mieux de sa forme, que pouvaient-ils faire? Violay effectua une analyse psychique sur Nocturnos et s'aperçu que son énergie dépassait la leur à un point qu'il ne pouvait imaginer, il avait littéralement absorbé l'énergie de la sphère de Siray et l'avait conservé sans une once d'énergie perdue. Il n'avait pas pu analyser les mouvements de Nocturnos car il n'avait même pas tenté d'attaquer, il avait seulement attendu que Siray s'épuise. L'ombre noire avança tranquillement vers une Siray épuisée et lui arracha sa gourmette au poignet. -Ku ku ku, tu es si faible, je suis déçu, moi qui m'attendait à une bataille intéressante, je suis le seul Élu, vous n'êtes qu'une sous-race incapable de m'arriver ne serais-ce qu'à la cheville. KUKU KUKU! FINISSONS-EN! Violay se releva tant bien que mal et analysa encore une fois la situation, qui lui semblait critique. Il pouvait fuir ou combattre, que choisir? A moins que... Il lui restait une troisième alternative, utiliser son Arcane sur Siray pour gagner un avantage certain. Fallait-il qu'elle soit de son côté. Il allait consacrer son temps à recouvrir son énergie pour le moment. Parfois, il valait mieux observer et attendre le déroulement des événements pour prendre une décision plus juste. Pendant ce temps, un nuage sombre se déploya autour de Nocturnos, formant comme des ailes sombres. Son sourire maintenant menaçant n'avait pas baissé en intensité depuis tout ce temps. Tu sais, mon sang est noir.- Spoiler:
(Dark Soul - DQ Mania)
Sa catch phrase! Il avait l'intention d'en finir avec elle ! Oh et puis merde, hein! On est le Gardien ou on l'est pas ! Violay fonça vers Nocturnos et le plaqua au sol, il avait été tellement obnubilé par Siray qu'il ne l'avait pas vu arriver. - DÉCLENCHEMENT DE L'ARCANE PSYCHIQUE! ACTIVATION!Tout se jouait en ce moment. Le sourire de Nocturnos disparût, mauvaise nouvelle... Siray, il avait besoin de son aide! |
| | | Erwin Kaiser [LV-493]
Votre personnage Âge: 26 ans Langue maternelle: Allemand Langue(s) apprise(s): Anglais, russe
| Sujet: Re: Sur scène [pv Nathanael] Ven 13 Sep 2013 - 19:42 | |
| Tout s'enchaîna. Siray avait l'impression d'être simple spectatrice de son sort, destinée à mourir dans les instants. Rien de ce qu'elle avait tenté n'avait le moindre impact sur lui. Au contraire, il s'en réjouissait. Tout était probablement perdu. Du moins le pensait-elle jusqu'à ce que Violay se jette sur lui et... Et quoi ? Qu'avait-il crié ? Elle n'avait pas bien compris... Cependant, elle sentait les choses bouger. Était-ce le décor ? Les protagonistes ? Ou bien... Elle-même ?
Une énergie considérable se propageait. Mais d'où partait-elle ? Et pour aller vers où ? Quelle était sa nature ? Sa forme ? Les vibrations étaient d'une telle puissance... Elles étaient au-delà de tout ce que elle avait pu imaginer jusque là possible. Si bien que, qu'elle soit bonne ou mauvaise, la demoiselle ne put s'empêcher de s'en gorger. C'était un tel plaisir à accueillir... Plaisir coupable puisque c'était totalement hasardeux comme flux. Il pouvait tout autant la détruire que la faire renaître. Ainsi, malgré sa raison qui lui hurlait d'arrêter de se mettre en péril gratuitement, tout son être reçut l'énergie et s'en délectait.
Puis le flux ralentit jusqu'à s'interrompre brusquement. Siray reprit alors tout aussi subitement son souffle. Tient, oui, respirer, c'est pas mal... Mais... Mais !
Alors ça... Je m'y attendais pas. C'est quoi ce bordel ?! Ben... J'ai déclenché mon arcane et, euh... Il semblerait que... Que ?! Que celle-ci a jugé bon de nous réunir... Dans un seul corps... ... |
| | | Nathanael Corbat [CO-807]
Votre personnage Âge: 35 ans Langue maternelle: Suédois Langue(s) apprise(s): Russe, Anglais
| Sujet: Re: Sur scène [pv Nathanael] Ven 4 Oct 2013 - 17:58 | |
| La situation avait un air de comédie humoristique tellement la scène avait un air burlesque. Violay et Siray dans un même corps, Nocturnos à terre, grognant de surprise et de mécontentement. Mais ce qui était le plus drôle était qu'ils n'étaient dans aucuns des deux corps, ni dans celui de Nate, ni dans celui d'Emy. Non, leurs deux énergies avaient formés un tout nouveau corps. Violay avait pourtant l'impression profonde de connaître ce corps, ses mouvements, son poids, sa taille, il pouvait dire avec exactitude que ses... leurs... bref, les yeux de ce corps étaient de couleur Améthyste, un croisement entre le bleu et le violet plutôt joli. Ce corps... Il l'avait déjà possédé? Non, pourtant il ne se rappelait plus...
"Violay et Siray" était là, debout, à quelques mètres de Nocturnos, plaqué par Nate avec Emy à côté, ayant retrouvé son apparence normale. Nate se dégagea en comprenant la situation, il avait réussi à reprendre le contrôle de son corps, peut-être au mauvais moment par contre... Qu'est-ce qui avait pris au Gardien de foncer comme ça sur ce monstre, voulait-il le voir mourir? Emy avait l'air aussi horrifiée que lui, d'autant qu'elle paraissait au bord de l'évanouissement, blanche comme la mort. Nate recula petit à petit tout en continuant à fixer Nocturnos, qui s'était relevé. Emy restait au sol, épuisée. Le regard que ce monstre posa sur lui le figea de peur, il ne pouvait plus reculer, plus bouger, rien. Et il approchait de lui. Non... NOON! Il ne pouvait pas mourir comme ça! Après tant d'efforts pour rester en vie! Écrabouillé tel un insecte, fin de l'histoire. Nocturnos s'arrêta à 10 centimètres de son visage, puis il sourit comme Nate n'avait jamais vu quelqu'un sourire. Corbat cria, puis tomba à terre, du sang se répandent au sol.
Emy peinait à rester consciente mais elle se forçait à le faire, elle aussi n'aurait jamais cru sortir de l'emprise de son possesseur. Elle devait s'échapper, survivre. Elle commença à ramper lentement, sans être vue. C'était ça le Gardien? Tout ce qu'elle avait imaginé était vrai? Petit détail cependant: il existait plusieurs "Gardiens", le sort du monde était en leur possession, et l'issue du combat était incertaine.
"Violay et Ciray" décida de bouger et fit un bond en arrière pour se protéger d'une éventuelle attaque. Nocturnos avait lancé une attaque psychique sur Nate et au vu des cris et du sang coulant de ses yeux, ce qu'il devait voir était fort éprouvant. Après s'être vengé sur Nate, Nocturnos se retourna vers Violay et Ciray.
-Alors comme ça vous avez fusionnés? Vous pensez que vous allez me battre avec des petits tours de passe-passe? KUKUKU KU! Quelle blague. Je vais plonger ce monde dans les ténèbres.
Violay avait peur mais pourtant il sentait une force nouvelle couler en lui. La force de deux Gardiens. |
| | | Erwin Kaiser [LV-493]
Votre personnage Âge: 26 ans Langue maternelle: Allemand Langue(s) apprise(s): Anglais, russe
| Sujet: Re: Sur scène [pv Nathanael] Ven 11 Oct 2013 - 14:22 | |
| La force de Deux Gardiens. Siray la sentait couler en elle comme une nouvelle essence. De nouveaux pouvoir s'offrait à elle/eux. Ce n'était pas seulement la combinaison de leurs capacités. C'était bien au-delà. Dans des mesures qu'ils ne pouvait pas même imaginer. Ne leur restait donc plus qu'à en faire l'expérience... Or ils avaient là une cible de premier choix.
Pourtant, les efforts de Siray avaient été jusque là vain. Leur ennemi absorbait l'énergie et déviait tous ses coups. Il leur fallait trouver autre chose. Car, pour l'heure, Nate venait d'en faire les frais et le troisième Gardien se dressait désormais à nouveau devant eux. Mais pas question d'abandonner. Ils trouveraient bien leur faille. Puisque le Destin les avaient choisis et même... Réunis. Il ne pouvait en être autrement.
Emi, elle se traînait lamentablement au sol. Cherchant un échappatoire qui ne venait pas. Elle gémissait. Sur son sort et ses douleurs. Nocturnos, agacé de ses balbutiements pleurnichards qui cassait l'épique de sa scène, l'envoya valser d'un revers de la main. La jeune femme se fracassa contre le béton, hurlant de ses nouvelles souffrances. Cependant, luttant, elle roula sur le dos et, suffocante, lança à V&S (Violay et Siray) :
- La Stèle... C'est le... Seul... Moyen.
La malheureuse, après avoir craché ces mots, n'eut d'autres alternatives que de laisser échapper de ses lèvres un flot de sang. Puis d'autres...
La stèle ? Mais oui ! La Stèle ! C'était évident. Siray, lors de son séjour en Emi avait eu accès à bien des connaissances et en cela, cette petite lui avait été fort utile. Et elle se révélit même aujourd'hui cruciale. La Stèle. Il devait parvenir à la Stèle avec Nocturnos. Une fois là-bas, ne leur resterait plus qu'à accomplir la prophétie !
Tout en réfléchissant à cela, elle transmettait toutes ces informations à son compère. Et, dans la suite logique des choses... Il apparut que la meilleure façon d'obliger leur rival à les suivre était de le défier. Aussitôt, V&S, d'un commun accord, décolèrent comme une fusée.
- Eh bien ? Tu peux même pas nous suivre ? Mets-toi à jour, Gardien de Salades !
Ouuuuh, l'insulte suprême. |
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